Nous sommes en Tunisie. Dans le port de Zarzis.C’est ici que vit et travaille Chamseddine Bourassine. Il est pêcheur, c’est aussi un héros, un
Nous sommes en Tunisie. Dans le port de Zarzis.C’est ici que vit et travaille Chamseddine Bourassine. Il est pêcheur, c’est aussi un héros, un sauveur de migrants venus de la Libye voisine.
“La Libye est au nord-ouest, on est à 40-50 km de la frontière”, explique Chamseddine Bourassine, le pêcheur sauveur de migrants.
Depuis la révolution libyenne, mais surtout depuis la guerre civile, le flot de Libyens fuyant les violences est incessant. Chaque jour est une nouvelle épreuve, un combat aussi pour sauver des vies.
“Combien j’en ai sauvé ? 350-400 personnes. Tous les pêcheurs d’ici ont sauvé des vies. La dernière fois, il y avait 250 personnes à bord de 4 bâteaux”.
Des vies sauvées, des vies qui ont pu reprendre grâce au courage de Chamseddine et certains témoignent à l’image de Rachid, un jeune libyen qui n’a rien oublié de cette journée : “le bateau coulait quand j’ai vu les pêcheurs. Ils nous dit de nous asseoir dans le bâteau. Tout le monde criait, aidez-nous, aidez-nous et moi je pensais que j’allais mourir”.
Les pêcheurs ne sont pas les seuls à sauver la vie de nombreux migrants voulant traverser la Méditerranée pour tenter une autre vie, les gardes-côtes italiens effectuent eux aussi des opérations de sauvetage tous les jours. Dimanche dernier, 408 migrants ont été sauvés près des côtes libyennes, mais 17 personnes ont connu un voyage sans retour.