Une militante russe "fait sortir de l'ombre des trolls informatiques" pro-Kremlin

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Par Euronews
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Lioudmilla Savtchouk savoure sa victoire. La justice russe a condamné ce lundi l’Agence de l’investigation de l’Internet à payer à la jeune femme

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Lioudmilla Savtchouk savoure sa victoire. La justice russe a condamné ce lundi l’Agence de l’investigation de l’Internet à payer à la jeune femme “les dommages et intérêts qu’elle a réclamés”. A savoir la somme symbolique d’un rouble, soit 0,013 euro. “J’ai accompli mon devoir : faire sortir de l’ombre ces trolls informatiques”, s’est réjouie la militante pour le droit à l’information qui affirme s‘être infiltrée dans cette agence chargée, selon elle, de la propagande proKremlin.

Dans le jargon de l’internet, un troll est une “personne qui poste des messages tendancieux sur les forums internet afin d’alimenter les polémiques “ écrit internaute.com.

Lioudmila Savtchouk a travaillé pour l’Agence de l’investigation de l’Internet pendant deux mois. Elle a tenu plusieurs blogs où elle se faisait passer alternativement pour une femme au foyer, une étudiante, et un sportif. Elle publiait des articles positifs sur la vie en Russie, laissait environ une centaine de commentaires par jour sur des forums de discussions ou des sites d’actualité.
Elle travaillait douze heures par jour pour un salaire mensuel de 41 000 roubles, 775 dollars”, indiquait en mai TheMoscowtimes

Après avoir été démasquée et licenciée, Lioudmila Savtchouk avait dénoncé les activités de l’agence dans plusieurs interviews à la presse russe et étrangère, notamment l’AFP, sans préciser alors “pour des raisons de sécurité” qu’elle s’y était infiltrée exprès.

La jeune femme était défendue par des avocats de l’ONG Kommanda-29, spécialisée dans la lutte pour le droit à l’information précise le site Meduza

L’utilisation de ces “trolls” informatiques est allée crescendo depuis plus d’un an au rythme du conflit en Ukraine.
Récemment, le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, avait assuré que le Kremlin n’avait rien à voir avec cette “Agence d’investigation de l’internet”.

Avec AFP

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