L'austérité à l'épreuve des urnes au Portugal

L'austérité à l'épreuve des urnes au Portugal
Par Euronews
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Après les élections en Grèce, les politiques d’austérité dans la zone euro subissent de nouveau l‘épreuve des urnes cette fois-ci au Portugal où la

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Après les élections en Grèce, les politiques d’austérité dans la zone euro subissent de nouveau l‘épreuve des urnes cette fois-ci au Portugal où la croissance est de retour après de douloureuses réformes.

Le scrutin du 4 octobre prochain pourrait voir le centre-gauche et le centre-droit auquel appartient le gouvernement remporter environ un tiers des voix, le Parti communiste pouvant jouer le rôle de faiseur de rois. Cette dernière formation pourrait profiter du mécontentement au sujet du chômage à 12% dans le pays. Près de 20% de la population vit à la limite de la pauvreté, un record depuis 2004. Tel un contrecoup de la rigueur, le gouvernement portugais sera-t-il renversé ? Comment peut-il persuader un électorat fatigué des restrictions budgétaires de le soutenir ?

Parmi nos invités, Paulo Rangel, vice-président du groupe du Parti populaire européen et membre des sociaux-démocrates au pouvoir au Portugal, estime que le gouvernement sortant “va survivre. On était dans une situation très, très difficile de faillite et nous avons amélioré les choses, dit-il, on avait un taux de chômage de près de 18%, aujourd’hui on est à 12%. (…) Il y a un changement d’humeur général dans le pays, poursuit-il, et aujourd’hui, les gens se rendent compte que cela valait la peine de faire tous ces efforts.”

Autre participante au débat, Marisa Matias, eurodéputée de la Gauche unitaire européenne / Gauche verte nordique et membre du Bloc de Gauche au Portugal, dément : “La vie des gens ne s’est pas améliorée, peu importe les nombreux chiffres que l’on veut essayer de mettre en avant, les améliorations ne sont pas réelles,” dit-elle. Par ailleurs, “il n’y a pas un seul des objectifs du plan de sauvetage qui a été atteint, affirme-t-elle, pendant quatre ans, ils ont dit que la dette allait baisser : le niveau de dette qui était visé dans le programme était de 114%, il est aujourd’hui à 130%.”

Enfin, notre dernière invitée Pascale Joannin, directrice générale de la fondation Robert Schuman, un think-tank installé à Bruxelles et Paris, estime que le scrutin est très ouvert même si elle accorde un léger avantage au gouvernement sortant. “Je pense qu’il est possible que le gouvernement survive parce qu’on a constaté il y a quatre mois au Royaume-Uni que l‘équipe sortante avait été réélue et il y a quelques jours, Alexis Tsipras a aussi retrouvé son poste, rappelle-t-elle. Dans les faits, le gouvernement a mené des réformes, le Portugal en a fini avec le plan de sauvetage international, la tendance est à la reprise. La note souveraine du Portugal est aujourd’hui de BB+, elle a été relevée d’un cran par Standard & Poor’s il y a quelques jours, souligne-t-elle avant d’ajouter : “Il est possible que les électeurs portugais disent : “D’accord, vous restez au pouvoir.”

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