Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a rassemblé hier à Strasbourg plus de 12 000 de ses sympathisants à moins d’un mois des législatives. Lors
PUBLICITÉLe président turc, Recep Tayyip Erdogan, a rassemblé hier à Strasbourg plus de 12 000 de ses sympathisants à moins d’un mois des législatives. Lors de son discours, le chef de l‘État s’en est particulièrement pris au parti pro-kurde HDP, dont le score aux dernières législatives a affaibli le parti au pouvoir.
“Notre problème, c’est le terrorisme et les terroristes. Le groupe terroriste PKK, et le parti qui s’appuie sur le terrorisme, ne sont pas les représentants de nos frères et sœurs kurdes”, a-t-il lancé hier.
De Strasbourg à Bruxelles, le président turc semble vouloir séduire les électeurs résidant à l‘étranger et qui pourront voter par anticipation, dès dimanche. Inacceptable pour ces manifestants hostiles à Erdogan.
“Je trouve qu’il n’a pas du tout sa place ici. En tant que président, il n’a pas à venir à des fins électorales pour mobiliser les Turcs d’Europe”, s’indigne Sema Kibickaya, de la Fédération Union des Alevis de France.
Les détracteurs du président turc l’accusent d’attiser les tensions nées de la reprise du conflit kurde pour prendre sa revanche sur le HDP, dont le score lors des dernières législatives lui avait fait perdre sa majorité absolue au Parlement.