Il s’en est fallu de peu : dans la nuit de samedi à dimanche, le parlement grec a finalement adopté le budget 2016 mais par une très courte majorité
Il s’en est fallu de peu : dans la nuit de samedi à dimanche, le parlement grec a finalement adopté le budget 2016 mais par une très courte majorité. Un budget d’austérité qui n’a reçu le soutien que de 153 députés sur 300. Un premier camouflet pour la coalition dirigée par Aléxis Tsípras pourtant réélu triomphalement en septembre dernier.
Devant les députés le Premier ministre a rappelé l’orientation générale de ce budget : “Notre objectif reste le même : pour une réforme profonde et radicale de notre modèle économique et social, pour le droit du travail et de l’emploi, pour l‘élargissement de l‘état social et la protection de la propriété publique, pour une juste imposition et pour la protection de l’environnement. “
Un budget socialement injuste
Mais ces propos rassurants n’ont guère convaincu : le pays va accuser une nouvelle récession en 2016 et les réformes que la Grèce va devoir entreprendre ont été de nouveau imposées en août dernier par les créanciers de la Grèce en contrepartie d’un 3e plan d’aide de 86 milliards d’euros.
Malgré la courte majorité qui s’est dégagée au Parlement, explique Stamatis Giannisis notre correspondant à Athènes, le gouvernement grec est parvenu à faire adopter son budget. Mais cette majorité étroite pourrait voler en éclat dans quelques semaines quand de nouvelles mesures d’austérité vont devoir être votées comme celle concernant la réforme de la sécurité sociale et celle des pensions qui vont devoir être coupées.
Samedi, le leader par intérim de l’opposition, Yiannis Plakiotakis (Nouvelle Démocratie, conservateurs) a estimé que le gouvernement allait “transformer les retraites en pourboires”, et que le budget dans son ensemble était “anti-croissance” et “socialement injuste”.