Alliance des civilisations : ensemble contre la haine

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Par Euronews
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Le 7ème Forum mondial de l’Alliance des civilisations des Nations Unies vient de se tenir dans la capitale de l’Azerbaïdjan, Bakou. De nombreux

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Le 7ème Forum mondial de l’Alliance des civilisations des Nations Unies vient de se tenir dans la capitale de l’Azerbaïdjan, Bakou. De nombreux dirigeants politiques et représentants de la société civile du monde entier y ont envisagé ensemble les moyens à disposition pour lutter contre la propagation de discours haineux et d’appels au terrorisme. Un thème en résonnance avec l’actualité.

La capitale de l’Azerbaïdjan Bakou a accueilli pendant trois jours, le 7ème Forum de l’Alliance des civilisations, émanation des Nations Unies (UNAOC). Une initiative politique qui vise à promouvoir le dialogue entre les cultures. Et des échanges, il y en a eu entre les quelque 2500 participants venus de plus de 120 pays : des chefs d’Etat et de gouvernement, mais aussi des leaders religieux et des représentants de la société civile.

Family photo! #UNAOCBaku2016#UNAOCyouth#Baku#AzerbaijanUNAOC</a> <a href="https://twitter.com/UNESCO">UNESCOpresidentaz</a> <a href="https://twitter.com/RT_Erdogan">RT_Erdoganpic.twitter.com/qbOxN9Z7P9

— Nargiz Gurbani (@nargizgurbani) 27 avril 2016

Dans un contexte de montée du terrorisme extrémiste et de radicalisation – avec les attentats de Paris et Bruxelles et le conflit en Syrie -, cette édition était consacrée aux moyens de riposter aux discours haineux et de prévenir la violence. “Les discours de haine sont propagés par le biais de médias, par internet : c’est pour cette raison que c’est si important de pouvoir unir toutes les civilisations, souligne Jean-Paul Laborde, directeur exécutif du Comité contre le terrorisme des Nations Unies, pour montrer tout d’abord que les discours de haine n’ont rien à voir avec la religion, mais avec des désirs de violence.”

Today the Group of Friends of UNAOC adopted by consensus the Baku Forum Declaration #UNAOCBaku2016pic.twitter.com/wvTluhleV9

— UNAOC (@UNAOC) 26 avril 2016

Les réseaux sociaux comme vitrine

C’est bien sûr ce constat que font les officiels et la société civile : ceux qui tiennent ces discours haineux exploitent tout type d’outils pour communiquer. Les groupes terroristes ont une visibilité significative sur les réseaux sociaux et notamment sur facebook. Ce site, l’un des trois les plus visités au monde par les moins de 18 ans, est malheureusement une vitrine de choix pour appeler à la violence et recruter de nouveaux membres.

“Ces images et vidéos sont produites par des groupes extrémistes comme l’organisation Etat islamique, explique
Jolene Jerard, manager du Centre international de recherche sur la violence politique et le terrorisme (Singapour). Ils propagent totalement leurs idées et ils incitent aussi des individus à la violence : ils leur montrent même comment mener des attaques, assembler des bombes et des dispositifs. Et ce sont des élements qui montrent qu’il y a une tendance à l’incitation et c’est clairement ce qu’il faut stopper.”

One of our panelists on #SpreadNoHate answers questions on #hatespeech from local journos #unaocbaku2016#hatespeechpic.twitter.com/fm6pcdeaIR

— UNAOC (@UNAOC) 26 avril 2016

Quelle responsabilité pour les médias traditionnels et les services en ligne ?

D’après certains, les médias traditionnels ont eux aussi une part de responsabilité dans la propagation de messages d’intolérance. Le traitement de la crise des réfugiés par exemple pose question. Il peut involontairement faire émerger une rhétorique anti-immigration et rendre plus difficile l’intégration de ces populations dans leur pays d’accueil d’après le Haut-Représentant de l’Alliance des civilisations, Nassir Abdulaziz Al-Nasser. “Nous assistons à cette vague de migrants en provenance de Syrie et à ce sujet, les médias jouent un rôle très négatif en disant qu’ils représentent une menace pour la paix et la sécurité, pour l‘économie, or on sait tous que ce sont les victimes d’une dictature,” affirme-t-il.

En matière de réseaux sociaux, les participants ont plaidé pour un renforcement des législations interdisant l’incitation à la haine et l‘élaboration de contre-messages. Ils demandent aussi à ce que les services en ligne aient l’obligation de mieux contrôler leurs contenus. Et il est certain qu’ils peuvent faire plus d’après Kemal Ilter, expert de la question à l’ Université de Caroline du Nord à Chapel Hill.

Des recommandations concrètes

“Quand on examine ces discours de haine et plus précisément les comptes qui les diffusent, ce sont dans la plupart des cas, des comptes anonymes, de faux comptes, précise-t-il. Donc, premièrement, les services en ligne ont la possibilité de mettre en place des mécanismes de contrôle stricts pour fermer ces comptes anonymes sur les réseaux sociaux, dit-il avant d’ajouter : Deuxièmement, nos enfants doivent apprendre ce que sont les réseaux sociaux et quels sont leurs avantages et leurs inconvénients nuisibles.”

Le Forum de Bakou n’est pas le premier évènement international consacré à ce sujet. Ce thème était déjà au coeur d’un colloque organisé par les Nations Unies à New York en décembre dernier.

Après une série de rencontres, un guide en anglais, français, espagnol et arabe sera publié : il présentera des recommandations concrètes pour lutter contre la propagation de discours haineux et extrémistes dans tout type de médias.

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