"Contrôle", c'est le maître-mot des pro-Brexit

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Par Sophie Desjardin avec Sandrine Delorme
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“Garder le contrôle”, “reprendre le contrôle”.

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“Garder le contrôle”, “reprendre le contrôle”. Redevenir maître de son destin. En quittant l’Union européenne, les partisans du “leave” sont convaincus que cela est non seulement possible, mais sera tout bénéfice pour la Grande-Bretagne.

Dans ce camp, on trouve diverses personnalités, y compris des membres du gouvernement, et l’ancien maire de Londres, Boris Johnson, adoubé leader officiel de la campagne “leave” par la commission électorale britannique.

Le voici en visite dans une fabrique de beignet, jouant sur les mots.
Il faut savoir qu’on dit aussi bien “dough” pour les beignets que pour l’argent en anglais familier.

C’est beaucoup de beignets que nous voyons ici, mais ce n’est rien comparé aux petits beignets que nous envoyons tous les jours, à Bruxelles, 50 millions de livres, ça vaut le coup.

Don't wake up to the nightmare of staying in the EU on June 24th. Believe in Britain and vote Leave: https://t.co/XcHo21kS4p

— Boris Johnson (@BorisJohnson) 6 juin 2016

Boris Johnson, et le ministre de la Justice Michael Gove, notamment, ont souhaité faire de l’argument économique, l’argument principal de leur campagne.

Ils ont mené des projets comme la monnaie unique et l’espace Schengen sans frontière qui ont affaibli la résilience d enotre continent. L’euro a créé la faiblesse économique“, expliquait Gove lors d’un meeting.

Leur idée est simple : la Grande-Bretagne dépense plus qu’elle ne gagne avec l’Union européenne. D’un point de vue purement comptable, le solde contribution-bénéfice est, en effet, négatif. Londres perd 7 milliards d’euros pour être précis. Mais c’est moins que l’Allemagne et la France par exemple, et cela ne prend pas en compte le retour sur investissement.

Autre argument clef, l’immigration. C’est le leader du parti populiste UKIP qui a choisi de le mettre en avant. Lui est aussi dans le camp pro-Brexit, même s’il est dans le camp politique adverse :

Contrôler l’immigration en tant que membre de l’Union européenne, ce n’est pas difficile, c’est impossible. Et la raison est claire. Voici un passeport britannique, et quels sont les deux premiers mots dessus ? Union européenne.

It's time to get our country back. On June 23rd let's vote to Leave EU and make it happen.https://t.co/i5vDqPLx9q

— Nigel Farage (@Nigel_Farage) 14 juin 2016

#BrexitBusTour arrives in Bexley - we want our borders back! pic.twitter.com/0VaZWN6jpq

— Nigel Farage (@Nigel_Farage) 14 juin 2016

Le contrôle de l’immigration au sein de l’Union européenne, ce grand marché ouvert à tous les citoyens de l’Union est donc en cause. Mais pas seulement. La crise migratoire a re-crispé le débat autour de la question, et l‘éventuelle adhésion de la Turquie a également refait surface dans les débats.

Les rivalités au sein même des pro-Brexit ont compliqué encore la donne. Mais qu’ils soient d’un bord politique ou de l’autre, les partisans d’une sortie de l’Union européenne ont la même conviction : la Grande-Bretagne y gagnerait plus qu’elle n’y perdrait.

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