Un cimetière pour en savoir plus sur le peuple de Goliath

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Par Cecile Mathy avec AFP
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Des archéologues américains et israéliens pourraient battre en brèche les clichés caractérisant les Philistins, le peuple du géant Goliath.

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Des archéologues américains et israéliens pourraient battre en brèche les clichés caractérisant les Philistins, le peuple du géant Goliath.

Ils ont mis au jour des ossements dans un cimetière à Ashkelon dans le sud d’Israël.

Une découverte qui devrait permettre de comprendre les rites et les coutumes de cette population disparue il y a 2600 ans.

“C’est le couronnement d’années de fouilles, l’occasion de se retrouver face à face avec eux”, s’enthousiasme l’archéologue Daniel Master, de l’Université d’Harvard, qui participe aux fouilles sous la houlette de l’Autorité israélienne des Antiquités.

Les Philistins, fiers commerçants et marins, parlaient une langue d’origine indo-européenne, ne pratiquaient pas la circoncision, consommaient du porc et du chien comme en témoignent des os retrouvés dans les ruines des quatre autres cités philistines voisines (Gath, Gaza, Ashdod et Ekron) qui constituaient leur Etat.

Mais l’histoire des Philistins était surtout connue par l’image très négative qu’en ont fait leurs ennemis et voisins, les Israélites, dans la Bible.

Les Philistins sont mentionnés, dès la Genèse et surtout dans le livre de Samuel qui décrit la capture par les guerriers philistins de l’Arche d’Alliance juive et le célèbre duel entre le guerrier géant philistin Goliath contre David.

De ces descriptions bibliques vient l’adjectif “philistin” désignant une personne sans manière ni culture.

“Nous avons été privés de leur histoire pendant des millénaires, mais en utilisant ce qu’ils ont laissé derrière eux, et pas seulement les mots de leurs ennemis qui les décrivaient comme le pire peuple imaginable, nous allons voir ce que leurs restes ont à nous dire”, assure M. Master.

Les fouilles du cimetière d’Ashkelon avaient été tenues secrètes pendant trois ans, de crainte de la réaction de juifs ultra-orthodoxes qui peuvent manifester par milliers lorsqu’on touche à un cimetière, car ils redoutent de possibles profanations de sépultures juives.

Les fosses seront entièrement ensevelies cet été et certaines des trouvailles du chantier devaient être exposées au musée d’histoire et d’archéologie Rockfeller de Jérusalem à compter du 10 juillet.

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