Dopage, impréparation, sécurité... Des JO de Rio sous pression

Dopage, impréparation, sécurité... Des JO de Rio sous pression
Par Sophie Desjardin
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C’est donc plein d’espoir mais sans assurance de concourir et montrés du doigt que les athlètes russes ont débarqués à Rio.

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C’est donc plein d’espoir mais sans assurance de concourir et montrés du doigt que les athlètes russes ont débarqués à Rio. En renvoyant la balle aux fédérations, le CIO a jeté le trouble. Le fait est que le soupçon pèse désormais sur les athlètes russes, même si comme le dit le coach de l‘équipe de gymnastique artistique Andrei Rodionenko, “Je ne peux pas imaginer des Jeux olympiques sans la Russie, ce n’est pas possible.”

Reste que pour beaucoup, comme la ministre des sports australienne, la décision du CIO est incompréhensible et l’image même des Jeux est en cause.

“Toute initiative en dessous de ce que l’Agence mondiale anti-dopage a recommandé à ce point critique risque d’aboutir à ce que les Jeux soient contaminés par une suspicion morale et la réputation du mouvement olympique risque d’en pâtir” a déclaré la ministre Sussan Ley.

Les Australiens ont également lancé la polémique sur le village olympique. La délégation a refusé de prendre ses quartiers et s’est replié sur des hôtels. Problèmes d‘électricité, de fuites d’eau, de toilettes bloquées. D’autres délégations ont rencontré les mêmes difficultés, certains l’ont signalé de manière plus diplomate que la chef de la délégation australienne. “Je n’ai jamais vu – et ce sont mes cinquièmes Jeux Olympiques – un village à ce point inachevé, vu le peu de temps qui reste avant le jour J” a déclaré cette chef de délégation Kitty Chiller.

Autre souci majeur : la sécurité. Il faut d’abord assurer celle des athlètes et puis celles des touristes. La ville entière est sous contrôle, après une année record en termes de criminalité, une première alerte la semaine dernière et l’arrestation d’une cellule se réclamant du groupe Etat Islamique et qui préparait des attentats. 85 000 policiers et militaires sont déployés, soit le double des Jeux de Londres en 2012.

Sécurité le temps des JO. Mais qu’en restera-t-il après ? Que restera-t-il en général des acquis des Jeux ? La mairie avait promis une ville rénovée, des nouveaux logements, un système de transports modernisé. La nouvelle ligne de métro n’est pas terminée et fonctionnera par intermittence. De sérieux soupçons de corruption pèsent sur tous les chantiers.

Bref, il y a sept ans, les Cariocas exultaient. le Brésil d’alors faisait figure de favori et l’attribution des JO au pays était vécue comme un rêve par les Brésiliens. Sept ans plus tard, Lula n’est plus là. Le Brésil traverse une crise politique profonde, il connaît la récession économique la plus grave depuis un siècle et les espoirs des Brésiliens sont douchés. D’après les sondages, la moité de la population est contre ces JO aujourd’hui.

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