Cuba : Fidel Castro a 90 ans

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Par Euronews
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Depuis son départ du pouvoir, les apparitions du ''Líder Máximo'' se font rares, mais sa présence à Cuba demeure constante.

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Fidel Castro fête ce samedi 13 août ses 90 ans. Depuis son départ du pouvoir, ses apparitions se font rares, mais sa présence demeure constante. Car le leader historique de la ‘‘Revolución cubana’‘ a marqué de son empreinte les cinquante dernières années.

Au commande d’une armée de rebelles, le jeune avocat surprend le monde, en renversant, en 1959, le général Batista, alors chef de l’État cubain. C’est son premier coup d‘éclat.

Avec son ami, Ernesto “Che” Guevara, Fidel Castro va transformer Cuba en une puissance des Caraïbes. Ils fondent le premier État communiste occidental.

Très vite, le nouveau régime inquiète les Etats-Unis. En 1961, des exilés cubains, recrutés et entraînés par la CIA, tentent de débarquer dans la baie de Cochons pour faire tomber Fidel Castro. Mais l’opération échoue. Le “Líder Máximo” entre alors dans la légende.

Le régime castriste, devenu ouvertement communiste et anti-américain, se rapproche en pleine Guerre froide de l’Union soviétique de Nikita Krouchtchev. Les deux hommes décident en 1961 d’installer sur l‘île une base de missiles dirigés vers les Etats-Unis.

John Fitzgerald Kennedy met alors en place un blocus maritime pour empêcher les Soviétiques de délivrer les armes à Cuba. La crise est désamorcée in-extremis. Washington renonce à ses projets d’invasion. Le monde est alors passé à deux doigts d’une guerre nucléaire.

Pendant trois décennies, l’URSS fait de Cuba son principal satellite en Occident.
L‘île profite du soutien financier de l’Union soviétique pour bâtir l’armée la plus puissante des Amériques derrière celle des États-Unis.

Après des années de privations et de blocus économique, les années 1980 permettent à l‘île de prospérer.

Mais Mikhaïl Gorbatchev mettra fin à ce lien privilégié entre Moscou et la Havane.
Fidel Castro refusera néanmoins de se joindre à la mise à mort du modèle communiste et s’isolera du reste du bloc.

L‘île plonge alors dans une crise économique profonde. Une partie de la société cubaine cherche à fuir les pénuries. A l‘été 1994, plus de 30.000 Cubains prennent la mer sur des embarcations de fortune et tentent de rallier les côtes de Floride.

À la fin de la décennie, le voyage du pape Jean-Paul II à La Havane a une portée historique. Le souverain pontife condamne l’embargo imposé par les États-Unis depuis 35 ans tout en demandant à Fidel Castro de libérer les prisonniers politiques et de rendre la liberté à son peuple.

Orateur de talent, réputé pour ses discours fleuves, Fidel Castro est victime d’un malaise en public en 2001. Sa santé commence à faiblir et en 2006, il se voit contraint d’abandonner le pouvoir.

Mais, en coulisses, il continue de jouer le rôle du “patriarche”. Il reçoit des personnalités. Son âme reste celle d’un révolutionnaire.

Voici ce qu’il disait en avril dernier lors du septième Congrès du Parti communiste de Cuba : “Bientôt, je serai âgé de 90 ans. Je n’ai jamais imaginé une telle idée et cela n’a jamais été le résultat d’un effort. Ce fut un pur hasard. Bientôt, je serai comme tout le monde, le tour de tout le monde vient, mais les pensées des communistes cubains resteront”

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