Le procès Gürtel s'est ouvert en Espagne. Dans le box des accusés figure une douzaine d'anciens responsables du Parti conservateur soupçonné d'avoir bénéficié de pots-de-vins.
Un vaste procès pour corruption s’est ouvert en Espagne. 37 personnes comparaissent en tête desquelles l’homme d’affaires, Francisco Correa, présenté comme le chef présumé d’un réseau de trafic d’influence. Il aurait arrosé de pots-de vins des élus du Parti populaire, en échange de l’attribution de contrats de travaux publics ou événementiels pour ses entreprises ou celles de ses amis.
Dans le box des accusés, figure une douzaine d’anciens responsables du Parti conservateur. Parmi eux, l’ex-trésorier du PP, Luis Barcenas, accusé d’avoir dissimulé des dizaines de millions d’euros à l‘étranger, ou encore l’ancienne ministre de la Santé, Ana Mato, poursuivie comme “bénéficiaire à titre lucratif” pour des délits commis par son ex-mari. Sa famille aurait reçu divers cadeaux, dont une jaguar.
Ce procès a lieu à l’Audience nationale à Madrid, là où est jugé également une ex-figure du Parti Populaire et ancien président du FMI, Rodrigo Rato.
Il est accusé d’avoir réglé des dépenses personnelles avec des cartes bancaires “occultes”, du temps où il dirigeait la banque espagnole “Bankia”. Il risque plus de quatre ans de prison.
Ces différents procès entachent un peu plus l’image du parti conservateur de Mariano Rajoy. Le Premier ministre conservateur sortant qui essaye toujours de former un gouvernement, après neuf mois d’impasse politique et deux élections législatives en Espagne.
Avec AFP