Turquie : les chiffres du "grand ménage" d'Erdogan

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Par Euronews
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En Turquie, le “grand ménage”, pour reprendre l’expression du gouvernement, se poursuit et atteint des proportions inédites.

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En Turquie, le “grand ménage”, pour reprendre l’expression du gouvernement, se poursuit et atteint des proportions inédites. Après l’arrestation d’une douzaine de personnes appartenant au journal d’opposition Cumhuriyet ce lundi, 1218 membres de la gendarmerie ont été suspendus dans le cadre des purges consécutives au coup d‘État manqué du 15 juillet dernier.

Today in Crackdown: 1,218 officers expelled from Gendarmerie Forces Command over Gülen links || https://t.co/AUUvE3Wrzjpic.twitter.com/gmDVtHq3Mn

— Turkey Purge (@TurkeyPurge) 3 novembre 2016

Depuis cette date où au moins 270 personnes ont péri et 2 194 autres ont été blessées, au total 110 000 personnes ont été arrêtées, limogées, licenciées ou suspendues de leurs fonctions par le gouvernement turc.

Le “nettoyage” touche toutes les institutions de l‘État. Selon un rapport parlementaire présenté le 28 septembre dernier par Zeynep Altiok, la députée du parti d’opposition CHP, le Parti Républicain du Peuple, le nombre des personnes arrêtées a dépassé 50 000, rien qu’entre le 17 août et le 17 septembre dernier.

Dans les ministères, cette purge fait des ravages d’abord dans celui de l‘éducation où le nombre de fonctionnaires licenciés dépasse les 28 000.

L’armée et les universités sont aussi parmi les institutions les plus touchées. Selon le rapport, dans l’armée, par exemple, plus de 4 500 personnes ont été limogées. Le nombre d’universitaires suspendus de leur fonction dépasse 4 000. Et 2 340 ont été licenciés.

Ces mesures visent aussi les organes de presse. Selon la Confédération des syndicats révolutionnaires de Turquie (DISK), pendant l‘état d’urgence, 200 journalistes ont été arrêtés et 2 308 ont perdu leur travail.
47 journaux, 16 magazines, 23 radios et 16 chaînes de télévision ont été obligés de fermer leurs portes.

D’une ampleur inédite, ces purges suscitent l’inquiétude des partenaires occidentaux de la Turquie et d’organisations de défense des droits de l’homme. Ils redoutent que l‘état d’urgence en vigueur ne serve de prétexte pour réprimer toute voix dissidente…

Les autorités turques affirment pour leur part que ces mesures d’exception sont nécessaires pour éliminer la menace séditieuse, et rappellent qu’au moins 270 personnes ont été tuées pendant la tentative de putsch.

Tentative de putsch qu’Erdogan attribue en partie à Fehtullah Gülen et à ses “gulénistes”…

Fethullah Gulen: Je condamne toutes les menaces à la #démocratie de la #Turquiehttps://t.co/pSxxorUViA via @gulenbe pic.twitter.com/94b06MqzSv

— Gulen Belgique (@gulenbelgique) 31 octobre 2016

Today in Crackdown: 12 academics from İstanbul’s Marmara University detained over coup charges || https://t.co/L975brLhgPpic.twitter.com/3bxgY3GquN

— Turkey Purge (@TurkeyPurge) 3 novembre 2016

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