Robert Ménard, meilleur menteur en politique de 2016

Robert Ménard, meilleur menteur en politique de 2016
Par Euronews
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Le maire de Béziers est le nouveau lauréat du Grand prix 2016 du meilleur « menteur en politique.

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Le maire de Béziers est le nouveau lauréat du Grand prix 2016 du meilleur « menteur en politique. » Il succède à Marine Le Pen (2015) et Nicolas Sarkozy (2014).

«75 % de l’immigration aujourd’hui, elle vient du Maghreb et de Turquie !» C’est ce genre de phrase qui aura valu à Robert Ménard d’être sacré meilleur menteur en politique de l’année 2016.

C’est sa constance dans l’évocation d’informations erronées sur l’immigration qui a été mise en valeur par ce prix.

Cette récompense satirique est décernée depuis deux ans par un jury de journalistes présidé par le politologue et créateur du prix, Thomas Guénolé.

Ce dernier dit avoir créé cette distinction pour « inciter la classe politique à moins mentir, pour sensibiliser le journalisme politique à l’importance du fact-checking, et pour encourager le grand public à vérifier la véracité de ce que dit le personnel politique ».

Habituellement sept dans le jury, ils étaient neuf cette année à répartir les trophées honorifiques.

9 récompenses octroyées

Le Premier Dauphin de M. Ménard, c’est Manuel Valls pour ses nombreux retournements de veste (sur le 49.3 notamment) entre la période oú il était Premier ministre et le début de sa campagne pour la primaire de la gauche. Un prix spécial du jury a aussi été attribué à Nicolas Sarkozy pour l’ensemble de son œuvre…

“Si je perds, j’arrête la politique” #PhraseDeLegende#Menteurpic.twitter.com/BVGP3oRMR4

— Laurent Dansau (@LaurentDansau) 10 de agosto de 2016

Le Prix « un certain regard » récompense un mensonge particulièrement absurde. Et c’est Christian Estrosi qui l’emporte. Le député-maire de Nice avait prétendu avoir fait installer les portiques de sécurité de la gare Saint-Charles à Marseille en réponse aux attentats de novembre 2015. En réalité, c’était la SNCF qui les avait mis en place, sans aucun lien avec ces événements.

Le jury a attribué à François Fillon le prix « Jacques Dutronc » du plus beau retournement de veste. Pendant la primaire de la droite, il avait proposé de limiter les remboursements de la Sécurité sociale aux affections graves ou de longue durée. Une fois élu candidat officiel des Républicains, il a changé radicalement de position en déclarant que « l’assurance-maladie continuera à couvrir les soins comme aujourd’hui, et même à mieux rembourser des soins qui sont largement à la charge des assurés ».

D’autres récompenses satiriques ont été distribuées.

Le prix du « Naufrage en politique » va à Maud Fontenoy, vice-présidente de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur.
Jean-Pierre Chevènement a remporté le prix du « Grand Remplacement » grâce à cette phrase : « [Il y a] 135 nationalités à Saint-Denis, dont une (la française) qui a quasiment disparu ».

Pas de Marine Le Pen dans le classement cette année, mais deux membres du Front national ont été distingués jeunes espoirs. Il s’agit de Nicolas Bay et Florian Philippot, respectivement secrétaire général et vice-président du FN, qui obtiennent conjointement le prix du meilleur menteur de moins de 45 ans de 2016.

Enfin, le meilleur menteur en politique à l’étranger, on vous le donne en mille, c’est Donald Trump, “pour l’ensemble de son œuvre”.

Et autant vous dire que les lauréats n’étaient pas présents pour venir récupérer leur prix.

Crédit photo : Pablo029

Nicolas Certes

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