Japon : lancement du "Premium Friday"

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Par Euronews
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Ce vendredi, c'est "Premium Friday" au Japon, une campagne originale soutenue par le gouvernement pour inciter les hordes de "salarymen" harassés par les heures sup à quitter le bureau plus tôt et

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Ce vendredi, c’est “Premium Friday” au Japon, une campagne originale soutenue par le gouvernement pour inciter les hordes de “salarymen” harassés par les heures sup à quitter le bureau plus tôt et aller dépenser leur argent.

Le dernier vendredi de chaque mois, il sera désormais possible de s‘éclipser à 15h00. Le Premier ministre Shinzo Abe lui-même s’est concocté une après-midi de méditation zen dans un temple de Tokyo, avant un concert.

Le programme vise à d’abord à revigorer la troisième économie mondiale, et doit, en second lieu, contribuer à changer la façon de travailler des Japonais, dont la valeur se mesure à l’aune du nombre d’heures de labeur.

Les entreprises ont sauté sur l’occasion commerciale en frappant leurs publicités du tampon “Premium Friday”, comme le brasseur Suntory Holdings qui offre le premier verre de bière dans certains restaurants et a affrété un train spécial pour une excursion alcoolisée d’une durée de quatre heures.

D’autres proposent des réductions pour s’inscrire à un service de rencontres ou encore faire un examen de dépistage du cancer.

Nombreuses cependant sont les compagnies où les salariés trimeront bien au-delà de la nuit tombée, sans rien changer à leurs habitudes. Selon un sondage effectué par la société qui gère les magasins culturels Tsutaya, cité dans la presse, seuls 3% des 1.603 employés interrogés ont dit être concernés par l’opération.

Même si la durée légale de travail au Japon est de 40 heures par semaine, de nombreuses sociétés exposent leurs employés au risque de mort par excès de travail (karoshi).

L’agence de publicité Dentsu a ainsi été épinglée l’an dernier pour le suicide d’une jeune recrue, Matsuri Takahashi, qui s’est donné la mort le jour de Noël 2015 après avoir effectué jusqu‘à 130 heures supplémentaires par mois.

Ce cas hautement médiatisé a relancé le débat sur un système d‘évaluation des salariés à leur endurance, modèle né dans l’immédiat après-guerre et aujourd’hui à bout de souffle.

Avec agence (AFP)

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