Des ministres turcs pourraient participer à un meeting en Allemagne avant le référendum constitutionnel du 16 avril, a annoncé dimanche le porte-parole du président Recep Tayyip Erdogan, Ibrahim Kalin. Voilà qui n’est pas de nature
à apaiser les relations déjà extrêmement tendues entre la Turquie et l’Allemagne. Un pays où l’on observe des relents “nazis et fascistes”, avait le week-end dernier affirmé le chef de l’Etat turc.
De même, la manifestation samedi, à Francfort (Allemagne), de trente mille personnes, à l’occasion du nouvel an kurde, Newroz, ne peut qu’envenimer la situation. Car elles en ont profité pour déclamer des slogans réclamant “la liberté pour le Kurdistan”, “la démocratie en Turquie”, et dénonçant le “dictateur, le terroriste Erdogan”. De quoi alimenter les accusations du régime turc d’une “turcophobie” se développant en Allemagne, plus généralement en Europe. Et nourrir le discours récurrent d’Erdogan. Comme vendredi, alors qu’il était en meeting à Eskişehir, à 200 km de la capitale, Ankara.