Carlos, parcours d'un terroriste d'une autre époque

Carlos, parcours d'un terroriste d'une autre époque
Par Beatriz Beiras
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Toujours défiant malgré l‘âge et les années de prison… Sur ces images, Ilich Ramírez Sánchez, alias Carlos, avait 62 ans.

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Toujours défiant malgré l‘âge et les années de prison… Sur ces images, Ilich Ramírez Sánchez, alias Carlos, avait 62 ans. On est en novembre 2011, il comparaît alors pour les attentats perpétrés en France entre 1982 et 1983, quatre attentats qui avaient fait 11 morts et près de 200 blessés.

Parmi eux, celui de la rue Marbeuf à Paris, le 22 avril 1982. L’explosion d’une voiture piégée devant le siège du journal El Watan Al Arabi fait 1 mort et 63 blessés….

Moins d’un mois avant, le 29 mars, une bombe avait fait 5 morts et 77 blessés à bord du train Paris-Toulouse.

Puis le 31 décembre 1983, la France est à nouveau endeuillée par un double attentat : l’un contre le TGV Marseille-Paris, l’autre à la Gare Saint-Charles de Marseille. Bilan : 5 morts et une cinquantaine de blessés.

Carlos aurait tenté de faire pression sur le gouvernement français pour obtenir la libération de son bras droit et de sa compagne d’alors.

Celui que l’on surnomme aussi “Le Chacal”, était l’Oussama Ben Laden de son époque, selon son biographe John Follain qui ajoute : “Je pense qu’il représente une époque révolue du terrorisme mondial, quand la cause principale, la cause à la mode si l’on peut dire, c‘était Ia Palestine libre et, bien sûr, le marxisme. Et je pense que le terrorisme a tellement évolué que Carlos est aujourd’hui une voix solitaire, dans le désert, une voix assez démodée.

Vénézuélien, né à Caracas en 1949, Ilich Ramírez Sanchez, est le fils d’un riche avocat communiste. Il ne prend le nom de guerre de Carlos qu’en 1973 lorsqu’il est nommé à la tête des opérations externes pour le Front Populaire de Libération de la Palestine.

Avant ces attaques du début des années 80, Carlos avait donc déjà oeuvré, pour la cause palestinienne.

En 1975, il s‘était attaqué à des avions de ligne de la compagnie israélienne El Al à l’aéroport d’Orly. La première fois, le 12 janvier, mais l’avion n’explose pas, il revient alors le 19 janvier. Ce jour-là, cela tourne mal, il y a prise d’otages, il en réchappe en obtenant un avion pour Bagdad.

*Mais son principal fait d’armes, celui qui l’a érigé en icône des révolutionnaires arabes et des activistes d’extrême gauche, c’est l’opération contre le siège de l’OPEP le 21 décembre 1975 à Vienne. Carlos et cinq complices enlèvent 66 personnes dont 11 ministres du pétrole.
Après plusieurs jours de négociations, le 29 décembre, le commando s’envole pour l’Algérie et pour la Libye où il relâche les ministres et les autres. Il obtient l’asile politique à Alger. L’opération aura fait trois morts.*

Finalement arrêté par des policiers français au Soudan en août 1994, Carlos rendra des comptes à la France pour le meurtre de deux policiers et de leur informateur à Paris commis en juin 1975.
En 1997, il est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité. C‘était la première de ses trois condamnations à perpétuité.

Troisième perpétuité pour Carlos #AFP par @AFPgraphicspic.twitter.com/mMx4xYkkwK

— Agence France-Presse (@afpfr) 28 mars 2017

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