Présidentielle : Le Pen veut faire de Dupont-Aignan son Premier ministre

Présidentielle : Le Pen veut faire de Dupont-Aignan son Premier ministre
Par Joël Chatreau
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Le mariage est officiel entre Marine Le Pen et Nicolas Dupont-Aignan, les bans ont été publiés ce samedi.

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Le mariage est officiel entre Marine Le Pen et Nicolas Dupont-Aignan, les bans ont été publiés ce samedi. La chef de file de l’extrême droite française a même annoncé qu’elle fera du souverainiste son Premier ministre si elle gagne l‘élection présidentielle le 7 mai prochain. Le président du parti Debout la France avait révélé vendredi soir à la télévision qu’il avait passé un accord de gouvernement avec la candidate du Front national.

Voici ce qu’a tweeté Marine Le Pen pour fêter son union :

“Ensemble, unis, redonnons à notre pays sa grandeur. Vive la République ! Vive la France !” #MLPNDA#ChoisirLaFrancepic.twitter.com/Occ6yesKzz

— Marine Le Pen (@MLP_officiel) April 29, 2017

Marine Le Pen a déclaré qu’elle était “fière de cette alliance” pour “défendre main dans la main un projet commun” en vue du second tour de la présidentielle. Avec cet accord, Nicolas Dupont-Aignan dépose dans la corbeille commune 4,7% de voix potentielles supplémentaires, qu’il a obtenu lors du premier tour, voix qui ne seront pas négligeables pour le FN. En échange, ses frais de campagne pourraient être pris en charge par sa nouvelle alliée, même si le souverainiste s’en défend.

Les sympathisants de Debout la France sur les fesses

Le responsable de Debout la France fait le grand écart entre son opinion d’hier et ses propos d’aujourd’hui : “L’arrière-boutique de Marine Le Pen ne correspond pas à la vitrine et son programme n’est pas sérieux”, dlsait-il en février dernier, “Madame Le Pen n’est pas d’extrême droite”, affirme-t-il maintenant.
Cette volte-face a d’ailleurs été très mal digérée par son vice-président, Dominique Jamet, qui a aussitôt démissionné. Et la structure du parti est en train de s’effondrer puisque deux autres vice-présidents ont aussi claqué la porte.

Dominique Jamet annonce que 3 des 4 vice-présidents du parti de Nicolas Dupont-Aignan ont démissionné après l'accord avec Marine Le Pen pic.twitter.com/CcT8iH7Dwe

— Nicolas Ropert (@n_ropert) April 29, 2017

A Yerres, la ville du département de l’Essonne dont Nicolas Dupont-Aignan est le député-maire, l‘élu est arrivé en tête à l’issue du premier tour de la présidentielle. Si c‘était à refaire, cela ne serait peut-être pas gagné car son alliance avec Marine Le Pen rend certains habitants furieux.
Voir le reportage de M6 ci-dessous :

A #Yerres, dont Nicolas Dupont-Aignan est maire, des habitants en colère après l'accord avec Marine Le Pen #MLPNDAhttps://t.co/aZwNzNjJzKpic.twitter.com/PEmPaAZUej

— M6info (@m6info) April 29, 2017

Un gaulliste marié à l'extrême droite, cherchez l'erreur

Comment un homme politique qui se présente comme “un gaulliste humaniste” peut-il avancer désormais bras dessus, bras dessous avec l’extrême droite ? C’est la question que se posent bon nombre de Français, de plus en plus désorientés par une campagne électorale sans éthique. Le général De Gaulle n’a pas fini de se retourner dans sa tombe, et plusieurs de ses héritiers tirent à boulets rouges contre Nicolas Dupont-Aignan.

Jean-François Copé, député-maire du parti Les Républicains (LR), ex-président de l’UMP : “Je suis consterné. J’ai toujours reconnu à Nicolas Dupont-Aignan une vraie conviction par rapport à ses convictions gaullistes et je considère que l’alliance qu’il vient d’annoncer avec Marine Le Pen est une immense faute, à la fois politique et morale”.

Bernard Accoyer, secrétaire général de LR, ancien président de l’Assemblée nationale : “Nicolas Dupont-Aignan a rejoint ceux qui ont toujours combattu le gaullisme” en devenant “le supplétif de Madame Le Pen (…) Nicolas Dupont-Aignan montre son vrai visage, celui de la trahison”.

Emmanuel Macron, le candidat du mouvement centriste En Marche !, adversaire de Marine Le Pen au second tour du scrutin présidentiel, a réagi à l’union qui se concrétise entre le Front national et Debout la France :

Une droite réactionnaire, nationaliste, anti-européenne s'est structurée. Face à elle, il y a un bloc progressiste que je représente. pic.twitter.com/Sc45JFNBwe

— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) April 29, 2017

Emmanuel Macron a également dénoncé “une combine” :

Macron attaque la “combine” de Le Pen avec Dupont-Aignan https://t.co/41jUPAjoow#AFPpic.twitter.com/zi7tod3wVR

— Agence France-Presse (@afpfr) April 29, 2017

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