La réaction de notre correspondant à Washington, Stefan Grobe.
PUBLICITÉDonald Trump risque-t-il d’affronter une procédure de destitution ? Alors que les révélations se succèdent, le président américain semble plus que jamais fragilisé. Mais pour notre correspondant à Washington, Stefan Grobe, un éventuel “impeachment” reste à ce stade peu probable.
“Le président est dans une position très protégée. Légalement, seul le Congrès a le pouvoir d’enquêter et de le poursuivre. Mais pour ce faire, il faut qu’il y ait une majorité. Aujourd’hui, les républicains sont majoritaires dans les deux chambres du Congrès. Mais rien ne dit qu’une action puisse être intentée avant les prochaines élections de mi-mandat en novembre 2018. Maintenant, est-ce que l’on parle à Washington d’une éventuelle mise en accusation du président ? La réponse est oui, mais on en parle à voix basse, c’est presque confidentiel. Les républicains sont de plus en plus conscients que c’est une affaire qu’ils devront gérer à l’avenir. Je ne dis pas que cela va arriver. Je ne dis pas que c’est évoqué ouvertement. Mais une chose à laquelle les gens pensent.”
Les soupçons de collusion avec la Russie ne cessent de miner le début de mandat de Donald Trump, désormais accusé d’avoir divulgué des informations confidentielles à Sergueï Lavrov. Notre correspondant réagit à la proposition de Vladimir Poutine de contribuer à l’enquête :
“J’ai entendu des membres de la Commission du renseignement du Sénat dire : Ce n’est pas la façon dont nous travaillons. Si nous avons besoin de l’aide de Poutine, nous la demanderons. Nous allons regarder tout d’abord les documents américains et ne pas compter sur la Russie de Poutine. C’est presque absurde, l’idée que le Kremlin puisse appuyer une enquête en fournissant des documents qui aideraient Donald Trump. Dans ce contexte, je dirais que c’est une mauvaise blague plutôt que quelque chose d’important.”