Duel à OK corail : triton géant contre étoile de mer vorace

Duel à OK corail : triton géant contre étoile de mer vorace
Par Joël Chatreau
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Les scientifiques australiens ont averti, il vont lâcher dans l’arène leur meilleur gladiateur, le “triton géant”. Ce gastéropode aura pour mission de tuer la “couronne d‘épines”, une énorme et redoutable étoile de mer qui grignote petit à petit, depuis des années, la célèbre Grande Barrière de corail. Elle est tellement vorace, selon une étude publiée en 2012, qu’elle a déjà avalé plus de 40% des coraux.

Le “triton géant”, bête noire de la “couronne d’épines”

Présentons les deux colosses un peu plus en détail. L’acanthaster pourpre, le nom scientifique de l‘étoile de mer envahisseuse, peut faire jusqu‘à un mètre de diamètre et possède une vingtaine de bras. L’homme peut s’en méfier autant que le corail car ses piquants de 5 centimètres de long contiennent un venin extrêmement toxique.

AFP Graphic factfile on a predatory starfish that is causing devastating damage on Australia’s Great Barrier Reef pic.twitter.com/fmHpInw59O

— AFP news agency (@AFP) 27 avril 2017

Mais le charonia tritonis, plus connu sous son nom de guerre de “triton géant”, est loin d‘être impressionné. Il est protégé par une impressionnante coquille mesurant jusqu‘à 50 centimètres. Et cela peut paraître étonnant pour un mollusque, mais il a un odorat vraiment développé qui lui permet de chasser. Il adore particulièrement, devinez quoi, l‘étoile de mer dite “couronne d‘épines”.

Elevage des futurs guerriers en laboratoire

Il ne s’agit pas de lancer la charge contre la mangeuse de corail avec un ou deux “tritons géants”. Il en faudra un bon nombre pour venir à bout de l’acanthaster pourpre, et le problème est qu’ils sont de plus en plus rares dans les océans; une fois encore, des braconniers qui recherchent leur coquille se livrent à un pillage honteux.

Australia’s magnificent but endangered #GreatBarrierReef in #videographics. EN https://t.co/DT0AvtBFgZ & FR https://t.co/rlrBaMAUhP#AFPpic.twitter.com/ou2eFuY3T2

— AFPgraphics (@AFPgraphics) May 29, 2017

Alors, l’Institut australien pour la science marine met les bouchées doubles pour faire naître et élever des charonia tritonis en laboratoire. Huit sont en train de grandir et la ponte est bonne : plus de 100 000 larves sont nées au mois d’août dernier. Le gouvernement australien a même annoncé, ce lundi 18 septembre, qu’il allait financer cette recherche.

Le combat des titans en vidéo :

A quand la "Petite" Barrière de corail ?

C’est capital pour le pays, il en va de la survie de la Grande Barrière de corail, un site exceptionnel qui s‘étend encore sur 345 000 km2 et qui est inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. Attaquée d’autre part par le réchauffement climatique et la pollution, la Grande Barrière a déjà perdu la moitié de sa surface en trente ans. On devra peut-être l’appeler un jour la “Petite” Barrière de corail.

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