Score historiquement bas des conservateurs, entrée des populistes au Parlement... C'est dans ce contexte que la chancelière allemande va entamer son quatrième mandat.
PUBLICITÉLa donne politique a changé en Allemagne après les législatives, qui ont certes permis à Angela Merkel d‘être reconduite pour un nouveau mandat, mais les conservateurs réalisent un score historiquement bas. Une victoire “cauchemardesque” pour la chancelière”, titre la presse allemande.
L’autre enseignement majeur de ce scrutin, c’est la percée des populistes de l’AFD, qui font leur entrée au Bundestag pour la première fois depuis l’après-guerre.
A Berlin, les passants nous livrent leurs réactions :
“Je dois dire que j’ai été un peu choquée de voir que l’AFD est devenue le troisième parti d’Allemagne.”
_ “Ce n’est pas comme ça que l’Allemagne est perçue à l‘étranger. Ce résultat n’est pas représentatif du peuple allemand que je connais. Et ça, c’est décevant.”_
_ “Personnellement, cela ne me fait pas vraiment peur. Je me demande plutôt ce qu’ont fait les dirigeants politiques pour en arriver là. “_
Angela Merkel a désormais la lourde tâche de former un gouvernement de coalition. Mais elle devra composer cette fois sans les sociaux-démocrates, sévèrement battus, et qui ont choisi de rejoindre les bancs de l’opposition. Par conséquent, la chancelière devrait se tourner vers les libéraux et les Verts.
De notre correspondante à Berlin, Anja Bencze : “Au lendemain de l‘élection, l’ambiance à Berlin oscille entre le choc et le soulagement, car Angela Merkel a été réélue. Mais il est évident que les quatre prochaines années ne seront pas simples.”