L'IVG menacé au Brésil, les femmes mobilisées

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Par Sandrine Delorme
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Des milliers de femmes ont manifesté au Brésil, à Rio et dans plusieurs villes du pays

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Des milliers de femmes ont manifesté au Brésil, à Rio et dans plusieurs villes du pays pour dénoncer un projet de loi interdisant l’avortement et appelé à une légalisation plus large de l’IVG.
La semaine dernière, une commission parlementaire, conduite par des députés chrétiens évangéliques, a voté (18 voix contre 1 femme) en faveur d’une loi pour prolonger le congé maternité des mère de prématurés et y ont glissé un article stipulant que le droit à la vie est inviolable dès la conception. L’amendement est loin d‘être voté, mais serait un retour en arrière inacceptable pour les Brésiliennes :

Samara de Lima, portant son bébé, faisait partie du cortège :
Les gens ne devraient pas avoir peur de l’avortement, les gens devraient avoir peur de forcer quelqu’un à être mère. Il y a un million de femmes qui avortent chaque année, des femmes meurent, des jeunes filles meurent, des pères n’assument pas leur responsabilité. Nous sommes entre les mains d’un groupe d’hommes irresponsables au congrès qui mettent tout sur nos épaules.

L’OMS estime en effet qu’un million d’avortement clandestins ont lieu chaque année dans le pays, alors que le Brésil n’autorise l’avortement qu’en cas de grossesse issue d’un viol, de danger vital pour la mère et d’anencéphalie du foetus depuis le zika en 2012.

A Rio, la manifestation a fini par être dispersée par les forces de l’ordre alors que les femmes s‘étaient rassemblées devant le palais Tiradentes, siège de l’assemblée législative de l’Etat de Rio.

Etant donné sa nature constitutionnelle, pour que cet amendement soit adopté définitivement, il faudrait qu’il soit plébiscité par une majorité absolue ou par les deux tiers des votes des deux chambres du Congrès.
Fait peu rassurant, le président de la chambre des députés a simplement affirmé que tout texte interdisant l’avortement en cas de viol ne sera pas voté.

Le lobby évangéliste est grandissant au Brésil.

My piece on a disastrous amendment before Brazil’s Congress that would ban abortion even in cases of rape, health risk: https://t.co/PHRv5urQDtpic.twitter.com/qB7qKbheA5

— Margaret Wurth (@MargaretWurth) 10 novembre 2017

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