Au lendemain de la décision historique prise par Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël, des heurts ont éclaté en Cisjordanie et dans la bande de Gaza entre Palestiniens et soldats israéliens.
Des Palestiniens en colère ont affronté les soldats israéliens et brûlé le portrait de Donald Trump jeudi pour protester contre la décision unilatérale et potentiellement explosive du président américain de reconnaître Jérusalem comme la capitale d'Israël.
Plus d'une vingtaine de Palestiniens ont été blessés par des balles en caoutchouc ou des balles réelles dans les heurts rapportés à travers toute la Cisjordanie et dans la bande de Gaza, territoires séparés censés former un jour un Etat indépendant, selon les secours palestiniens.
Jeunes palestiniens et soldats israéliens ont échangé jets de pierre et tirs de projectiles anti-émeutes à Hébron, poudrière du sud de la Cisjordanie, et Ramallah, qui fait office de capitale politique palestinienne. Bethléem, Qalqilya, Jénine et les abords de Ramallah, en Cisjordanie, ont aussi été le théâtre d'affrontements.
"Nous sommes ici pour rejeter la décision de Trump", a dit Abdallah al-Khalil, 17 ans, lors du rassemblement de plusieurs centaines de personnes à Ramallah.* "Jérusalem est une capitale arabe et palestinienne, pas la capitale de l'occupant"*, elle est chère aux Palestiniens "à cause d'al-Aqsa et du Saint-Sépulcre, toute notre histoire se trouve là", a-t-il ajouté
Selon le correspond de la chaîne de télévision américaine NBC qui se trouvait ce jeudi dans la banlieue de Ramallah, "il est probable que les affrontements durent encore plusieurs heures, voire même qu'ils se poursuivent plus longtemps". "Les Palestiniens parlent d'un nouveau soulèvement, d'une nouvelle intifada pour se faire entendre. Pour eux, le processus de paix engagé depuis plusieurs décennies ne marche plus. Ils tentent donc une nouvelle approche en descendant dans la rue", a ajouté le reporter Richard Engel.
Avec agence (AFP) et NBC