Bilan mitigé du sommet sur le climat

Bilan mitigé du sommet sur le climat
Par Euronews avec AFP
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Le "One Planet Summit" avait lieu ce mardi en France, deux ans après la signature de l'Accord de Paris sur le climat.

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Des acteurs publics et privés se sont engagés ce mardi à Paris à ne plus investir dans les énergies fossiles, lors du sommet sur le climat initié par Emmanuel Macron. 

Ainsi la Banque mondiale a annoncé qu'elle arrêterait de financer après 2019, et sauf circonstances exceptionnelles, l'exploration et l'exploitation de pétrole et de gaz.

L'assureur français Axa a annoncé un désengagement accéléré de l'industrie du charbon. Un groupement de plus de 200 grands investisseurs a décidé de mettre la pression sur 100 entreprises parmi les plus émettrices de gaz à effet de serre, pour qu'elles adaptent leur modèle à la lutte contre le réchauffement.

Au vu des réactions recueillies par euronews, le bilan du sommet semble toutefois mitigé.

"Nous avons encore quelques divergences mais il n'y a plus d'échappatoire", estime Feike Sijbesma, le PDG du groupe néerlandais DSM. "C'est ce que les entreprises voulaient : une certaine forme de stabilité et davantage de réglementation pour établir un prix significatif sur le carbone". 

"La finance ne se mobilisera pas toute seule, par miracle. Mais enfin ça avance, tout le monde va dans la même direction", commente Laurence Tubiana, la directrice de la Fondation européenne pour le Climat. "Sur les marchés financiers, il y a maintenant beaucoup plus d'obligations vertes, plus d'entreprises qui n'investissent plus dans les énergies fossiles, c'est donc positif".

Alexandre Naulot, le porte-parole d'Oxfam, est lui beaucoup plus sceptique :

“C'est une grande déception. On attendait un grand rendez-vous consacré à la question des financements pour l'adaptation au changement climatique, c'est-à-dire l'adaptation des populations des plus pauvres impactées directement par le changement climatique, les désastres tels que les typhons, les sécheresses, les inondations. Et finalement les financements n'ont pas été au rendez-vous."

Rappelons que **les pays du Nord ont promis de porter à 100 milliards de dollars par an d'ici à 2020 leurs financements climat aux pays du Sud pour les aider à s'adapter aux impacts des dérèglements **(digues, surélévation des habitats, systèmes d'alerte météo...).

“Tous les participants ont salué la dynamique politique et les efforts financiers annoncés lors de ce sommet. Toutefois de nombreux observateurs soulignent que ces promesses ne seront pas suffisantes pour limiter le réchauffement climatique sous la barre des 2 degrés”, conclut Grégoire Lory, l'envoyé spécial d'euronews à Paris.

Avec AFP.

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