Sebastian Kurz, le "wunderwuzzi" de la politique autrichienne

Sebastian Kurz, le "wunderwuzzi" de la politique autrichienne
Par Sandrine Delorme
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Retour sur le parcours de celui qui est désormais le plus jeune dirigeant du monde.

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Il est aujourd'hui le plus jeune dirigeant du monde... Sébastian Kurz, le "wunderwuzzi", autrement dit l'enfant prodige de la politique autrichienne est entré dans l'arène à 24 ans. A l'époque de son arrivée au gouvernement, peu de gens l'imaginait durer.

Ancien patron de la puissante organisation de jeunesse du parti chrétien-démocrate ÖVP, il s'est forgé une stature d'homme d'Etat en côtoyant ses homologues internationaux, notamment au cours des négociations sur le nucléaire iranien.

Adepte des selfies, Sebastian Kurz, a su refaçonner entièrement son parti qu'il dirige depuis mai. Terminé le noir, vive le turquoise, la liste Kurz et haro sur l'immigration. Et il ne craint pas les superlatifs. 

"L'Autriche est le plus beau pays du monde" clame-t-il à qui veut l'entendre... Son message veut s'adresser au plus grand nombre, comme Donald Trump: "nous voulons soulager les contribuables, renforcer le p;oids économique du pays et surtout nous voulons offrir plus de sécurité !" Pour lui "American first" pourrait se traduire par "ramener l'Autriche au sommet".

Simple, mais efficace. Et Kurz ne boude pas le parti d'extrême-droite du FPÖ, loin de là. Si le leader Heinz-Christian Sprache l'a accusé un temps de plagier son programme, il en fait aujourd'hui son vice- chancelier.

On peut dire qu'il a roulé sa bosse depuis 2013 et son entrée au gouvernement comme plus jeune chef de la diplomatie d'Europe. Il est aujourd'hui bien loin de ses faux-pas de débutant, comme lorsqu'il distribuait des préservatifs noir, l'ancienne couleur de son parti, pour vanter le côté sexy de l'ÖVP.

A l'automne 2015, il avait été l'un des premiers à critiquer la politique d'accueil des migrants de la chancelière allemande Angela Merkel. Et Il se targue d'être l'un des principaux artisans de la fermeture de la route des Balkans aux migrants. Désormais, il compte stopper l'immigration illégale, accélérer les procédures de traitement des demandes d'asile, réduire les prestations en espèces pour ces demandeurs. En tant que ministre des affaires étrangères, il a mis en place de coûteux programmes d'intégration. 

Et lui qui n'a jamais fini ses études de droit, s'accroche à cette idée simple, il faut être "valorisé pour ce que l'on fait et non ce que l'on est".

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