Manifestation contre la fusion Bayer - Monsanto

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Logo Bayer sur le siège du groupe Tous droits réservés REUTERS/Ina Fassbender
Par Esra Olcaycan avec AFP
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Des manifestants se sont réunis ce samedi à Lyon, devant le siège français de Bayer, pour protester contre le rachat de Monsanto par le groupe. La fusion des deux multinationales inquiète aussi bien l'Union européenne, d'un point de vue commercial, que les défenseurs de l'environnement.

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"Non à la fusion" : voilà le slogan des manifestants réunis à Lyon ce samedi, devant le siège français de Bayer. Ils protestent contre le rachat de Monsanto par le groupe de pharmacie et d'agrochimie allemand.

L'Union européenne et différentes associations de défense de l'environnement s'inquiètent du monopole commercial qu'une telle fusion engendrerait.

"Aujourd'hui, le combat qu'on mène, il est certes pour la santé, il est certes pour la biodiversité, mais il est aussi pour les agriculteurs. On se bat contre l'agriculture, l'agrochimie et agro-industrie, mais certainement pas contre les agriculteurs", a souligné l'un des manifestants présent à Lyon.

Ce vendredi, le président de Bayer France a promis que son groupe serait "transparent", après le rachat de l'américain Monsanto, mais cela n'a pas dissipé les inquiétudes.

"_Nous sommes le premier groupe agrochimique à avoir mis en ligne les résumés de nos études concernant tous nos produits phytosanitaires, avec le site transparency.com lancé en décembre 201_7", a déclaré Frank Garnier au cours d'un entretien accordé à l'AFP dans le cadre du salon de l'Agriculture à Paris.

"Notre intention est d'utiliser la même transparence dans l'avenir sur le dossier du glyphosate, car nous avons la volonté d'effacer la controverse et de parvenir à un débat sociétal serein: dès que nous aurons racheté Monsanto, je n'imagine pas que nous ne puissions pas être transparents sur le dossier du glyphosate", a-t-il ajouté.

L’exécutif européen avait ouvert en août dernier une enquête sur cette opération de 53 milliards d’euros, qui fera de Bayer le numéro un mondial des semences et des pesticides. Bruxelles estime que (l'alliance des deux multinationales) cela pourrait ralentir le développement de nouveaux produits et veut éviter tout statut hégémonique sur le marché.

La Commission européenne doit encore donné son accord et votera ce lundi pour ou contre la fusion. Le ministère de la Justice américain doit également se prononcer sur la question.

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