Macron pousse "l'exit tax" vers la sortie

Macron pousse "l'exit tax" vers la sortie
Tous droits réservés REUTERS/Charles Platiau
Par Fleur Martinsse
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Après la suppression de l'ISF, l'annonce du président français d'abandonner "l'exit tax" alimente les critiques pour ceux qui le considèrent comme "le président des riches".

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Emmanuel Macron, "président des riches", volume 2.

Après la suppression de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), le président français annonce qu'il compte abandonner "l'exit tax" dès l'année prochaine.

Dans un entretien accordé au magazine américain Forbes, Emmanuel Macron explique que cet impôt, mis en place sous Nicolas Sarkozy, ne rapporte pas assez. Pire : il ferait même fuir les investisseurs.

Dans un contexte de climat social très tendu en France, cette annonce ravive les critiques qui y voient un nouveau cadeau pour les plus fortunés.

"L'exit tax" s'imposait jusqu'alors à tout Français désireux de s'installer à l'étranger, et disposant d'au moins 50% du capital d'une entreprise ou d'un patrimoine mobilier de plus de 800 000 euros.

Pour le Premier secrétaire du Parti socialiste, c'est un autre moyen de lutter contre l'exil fiscal qui serait ainsi supprimé.

"Je suis pour la liberté de se marier et de divorcer..."

Le montant rapporté par cet impôt exceptionnel varie selon les sources, mais au-delà des mesures, Emmanuel Macron soigne surtout l'image de ce qu'il nomme sa "start-up nation".

"Quand on va a l'étranger, on parle beaucoup d'Emmanuel Macron, que ce soit en Allemagne, aux Etats-Unis ou ailleurs dans le monde et ça, c'est une véritable rupture par rapport à ce qu'on observait par le passé. En d'autres termes, la Franc est perçue beaucoup plus positivement par les investisseurs", souligne Philippe Waechter, chef économiste Natixis Asset Management.

Autre argument pour le locataire de l'Elysée : "l'exit tax" dissuaderait les créateurs de start-up de s'installer en France, puisqu'ils ne seraient pas libres de déménager ensuite s'ils le souhaitent, sans passer par l'impôt.

"Si vous voulez vous marier, il ne vaut mieux pas que vous expliquiez à votre partenaire qu’en cas de mariage, il ou elle ne sera pas libre ensuite de divorcer. Moi, je suis pour la liberté de se marier et de divorcer", a assuré Emmanuel Macron dans son entretien à Forbes.

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