Roland-Garros, poumon du tennis français

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Poumon, joyau, poule aux oeufs d'or... Les images utilisées varient mais elles illustrent la même idée: Roland-Garros irrigue l'ensemble du tennis français, offrant à la Fédération française (FFT) 85% de ses ressources annuelles. "Roland-Garros fait vivre le tennis en France. Ca représente l'essentiel des ressources financières de la FFT", résume à l'AFP le sociologue Bertrand Pulman, auteur d'un ouvrage consacré aux coulisses de Roland-Garros, intitulé "Rouge est la terre" (Calmann-Lévy, 2013). "Sans le succès du tournoi, la Fédération vivrait beaucoup plus chichement. Elle ne pourrait pas du tout développer la politique qu'elle développe", poursuit-il. Son modèle économique est singulier, s'accordent à dire les experts : portée par son tournoi phare, une des quatre levées du Grand Chelem de la saison, la FFT est une des rares fédérations olympiques à ne dépendre qu'à la marge des subventions publiques. Propriétaire du tournoi, et ayant le statut d'association à but non lucratif, "les profits dégagés par Roland-Garros sont utilisés au service d'une politique fédérale destinée à promouvoir le tennis en France", depuis la formation des jeunes champions au soutien du tennis amateur, via les clubs et les ligues, développe le sociologue. Au contraire par exemple de Wimbledon, propriété d'un club privé. La manne est considérable : cette année, le budget de la FFT s'élève à 280 millions d'euros, et Roland-Garros en représente 85%, selon les chiffres communiqués à l'AFP par la Fédération. Un apport crucial pour le premier sport individuel en France en termes de licenciés - plus d'un million en 2017 -, le deuxième derrière le football tous sports confondus. - "Tous les échelons de la pyramide" - "C'est grâce à la profitabilité du tournoi que la FFT a les moyens d'une politique active à tous les échelons de la pyramide tennistique", insiste Bertrand Pulman. Le virage remonte aux années 1980. Depuis, le chiffre d'affaires de Roland-Garros s'est envolé, de 300.000 euros en 1980, jusqu'à 230,7 millions d'euros en 2017. "Il y a peu d'événements qui génèrent autant d'argent en deux semaines", souligne le sociologue. Caractéristique de ce chiffre d'affaires, sa composition en quatre postes principaux, dominée par les droits télé (37%), suivi des partenariats (27%), des relations publiques (16%) et de la billetterie (15 %). Sa progression ne devrait pas s'arrêter en si bon chemin. La couverture du court central, à horizon 2020, est la promesse de sessions de soirée - comme à l'US Open et à l'Open d'Australie - et d'une double billetterie (inaugurée en 2017 pour les demi-finales messieurs). A raison d'une dizaine de "night sessions", le tournoi, visité par 471.959 spectateurs en 2017, peut tabler sur jusqu'à 150.000 billets supplémentaires. Le nouveau visage du stade, c'est aussi une capacité quotidienne augmentée de 2.500 places en journée (40.000 contre 37.500). Et une facture des droits télé en hausse ? "Logiquement, ils devraient augmenter avec les sessions nocturnes", anticipe Bertrand Pulman. Les prix des billets, eux, n'ont pas attendu le nouveau Roland-Garros pour grimper. Assister à la finale messieurs vous coûtera entre 120 et 200 euros. Soit de 20 à 27% plus cher qu'en 2015.

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