Berlin essaie le regroupement familial restreint

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Par Euronews
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Seulement mille personnes par mois, triées sur le volet, seront autorisées à rejoindre leur proche déjà installé en Allemagne.

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Quand il a quitté la Jordanie pour l'Allemagne il y a trois ans, Oudai Alhomsi était certain que sa femme et ses enfants le rejoindraient rapidement. Mais c'était sans compter sur le gel des regroupements familiaux, pour les Syriens comme lui, qui a duré deux ans.

Après des mois d'intenses tractations, le gouvernement de coalition a décidé d'autoriser le dégel du regroupement à partir de ce mercredi, tout en limitant drastiquement le nombre de personnes éligibles à 1 000 proches de réfugiés (femmes et enfants) par mois. 

"Le fait que seulement 1 000 personnes seront autorisées à venir chaque mois pose un gros problème. Même si j'ai la chance d'obtenir un regroupement familial, qui viendra en premier ? Quand viendront-ils ?" demande Oudai Alhomsi.

A ce rythme, il faudrait en effet plusieurs années pour traiter les plus de 30 000 demandes de réfugiés, qui émanent de pays en crise où de zones de transit.

De nombreuses voix soulignent le caractère injuste et très complexe de ce regroupement familial sous conditions. Les critères seront stricts : durée de la séparation, âge des enfants, danger de mort ou problèmes médicaux graves seront pris en compte.

"Je ne me fais pas d'illusion au sujet de ce rétablissent du regroupement familial, même si les ambassades et les consulats commencent à réunir les dossiers. Ils ont déjà changé la loi à deux reprises, là c'est la troisième fois... Je n'y croirai pas tant que je ne les verrai pas ici à Berlin, avec des permis de séjour", affirme Oudai Alhomsi.

La question du regroupement familial est l'une des plus épineuses au sein de la coalition entre les conservateurs et les sociaux-démocrates, depuis la crise des réfugiés en 2015, lors de laquelle l'Allemagne est le pays européen qui a accueilli le plus de migrants.

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