2018 dans le rétro : l'histoire sans fin du Brexit

2018 dans le rétro : l'histoire sans fin du Brexit
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Par Damon Embling
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Dans ce retour sur l'année 2018, nous revenons sur les multiples rebondissements du Brexit : le divorce du Royaume-Uni et de l'Union européenne se fait dans la douleur.

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En 2018, les rebondissements ont été quotidiens dans le feuilleton du Brexit : manifestations, négociations, démissions...

Alors que le Royaume-Uni et l'Union européenne cherchaient encore les meilleurs termes possibles pour divorcer, la Première ministre britannique Theresa May a dit vouloir une relation spéciale après le Brexit. "C'est un partenariat qui je crois, ne représente pas que les intérêts du Royaume-Uni, mais aussi ceux plus larges de l'Union européenne," a-t-elle souligné.

Les négociateurs britanniques du Brexit ont fait de leur côté, des déclarations positives : "Nous avons fait des progrès rapides dans l'ensemble de l'accord de retrait, nous sommes d'accord sur une grande partie du texte juridique et nous avons bouclé des chapitres entiers," avait assuré David Davis. Dominic Raab avait pour sa part souligné : "J'envisage d'intensifier les négociations pour être sûrs d'être dans la meilleure position pour obtenir le meilleur accord." Puis les deux hommes ont démissionné.

Pierres d'achoppement

Comment résoudre le point de blocage fondamental ? À savoir le futur statut de la frontière irlandaise - ce filet de sécurité tant controversé -. Qu'en sera-t-il aussi de l'avenir des relations commerciales, notamment dans le secteur de la pêche ?

Michel Barnier, négociateur en chef de l'Union européenne, a lui-même reconnu : "Nous avons encore une longue route à parcourir, nous-mêmes ainsi que l'autre partie."

Sur fond d'âpres négociations, l'Union européenne a prévenu le Royaume-Uni qu'il n'y aurait pas de "cherry picking", d'Europe à la carte.

Puis les choses ont tourné au vinaigre pour Theresa May en septembre quand les dirigeants européens ont fustigé son "plan de Chequers" avertissant qu'elle devait céder du terrain.

"Les propositions faites en l'état aujourd'hui ne sont pas acceptables, tout particulièrement dans le domaine économique," a estimé le président français Emmanuel Macron.

Theresa May de toutes parts au Royaume-Uni

Au plan intérieur, Theresa May a été fragilisée par des manifestations anti-Brexit, des démissions au sein de son cabinet et les divisions croissantes au sujet de l'accord qu'elle a finalement passé avec l'Union européenne.

En novembre, lors d'un sommet extraordinaire, les leaders européens ont validé l'accord de retrait et la déclaration qui ébauche la relation post-Brexit avec Londres.

"D'ici Noël, les députés se seront prononcés sur cet accord," a affirmé Theresa May à Bruxelles. "Cela fait de nombreuses années que le Parlement n'a pas procédé à un vote aussi important : son issue déterminera si nous avançons vers un avenir meilleur ou si nous ouvrons la porte à plus de division et d'incertitude," a-t-elle ajouté.

La Commission européenne a elle prévenu que cet accord était le bon. "C'est le meilleur accord possible pour la Grande-Bretagne, le meilleur accord possible pour l'Union européenne : c'est le seul accord possible," a insisté le président de la Commission Jean-Claude Juncker.

À l'approche de la date butoir du 29 mars, l'histoire sans fin du brexit se poursuit : le parlement britannique se prononcera sur l'accord en janvier.

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