Brexit : l'Union européenne ne compte pas renégocier

Brexit : l'Union européenne ne compte pas renégocier
Tous droits réservés 
Par Anne-Lise Fantino
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

C'est un "non" clair qui a été opposé à Theresa May.

PUBLICITÉ

Pour Bruxelles, pas question de renégocier l'accord sur le Brexit, conclu avec Londres. C'est un "non" ferme et définitif qui a été opposé à Theresa May. La cheffe du gouvernement britannique espérait proposer des alternatives au filet de sécurité, destiné à éviter le retour d'une frontière irlandaise. Une nouvelle offre qui ne passe pas.

"L'accord de sortie reste le seul et meilleur accord possible", a déclaré le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker. "L'Union européenne l'a dit en novembre. Nous l'avons dit en décembre. L'accord de retrait ne sera pas renégocié".

"Franchement, personne d'un côté comme de l'autre ne peut dire avec précision, et de façon claire, quelle serait la nature de ces arrangements alternatifs", soutient Michel Barnier, négociateur en chef de l'UE sur le Brexit, "et s'ils seraient réalisables, s'ils permettraient d'atteindre efficacement les objectifs du filet de sécurité". L'incapacité du Parlement britannique à parvenir un accord sur la sortie de l'Union a également été pointée du doigt.

"Je dois vous dire que j'assiste à tout cela, et je ne comprends pas que ce qui était au départ un crêpage de chignon au sein du Parti conservateur britannique soit aujourd'hui un problème existentiel pour toute la Grande-Bretagne", a lancé Guy Verhofstadt, coordinateur du Brexit au Parlement européen. Le président du Conseil européen, Donald Tusk, l'a aussi martelé à Theresa May sur les réseaux sociaux : "la position de l'UE est claire et cohérente", et "l'accord de retrait n'est pas ouvert à une renégociation. Nous avons découvert ce que le Royaume-Uni ne veut pas. Mais nous ne savons toujours pas ce que veut le Royaume-Uni".

Theresa May, elle, estime disposer d'un mandat de la chambre des communes pour rouvrir les discussions, et compte se rendre à Bruxelles pour demander des aménagements au filet de sécurité.

Dans l'intervalle, elle a rencontré Jeremy Corbyn. Le leader travailliste n'a pas de mots assez durs pour critiquer sa stratégie de sortie de l'Union européenne.

"Elle a écouté ce que j'avais à dire", relate Jeremy Corbyn, chef de l'opposition britannique. "J'ai bien sûr écouté ses réponses. Ensuite, nous avons discuté de différents problèmes liés au filet de sécurité, et dont elle va parler à Bruxelles, et j'ai fait remarquer que ce serait la première fois dans l'histoire britannique que nous aurions conclu un accord sur lequel nous ne pouvions pas revenir".

La question du maintien d'une frontière ouverte entre les deux Irlande a empoisonné le débat sur le Brexit depuis bientôt deux ans. Theresa May assure qu'elle détient plusieurs options pour trouver une alternative, si les dirigeants européens se montrent prêts à l'entendre.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Brexit : une étude confirme que des entreprises mettent les voiles

Le Brexit au cœur des débats à Bucarest

Le Royaume-Uni veut abaisser degré d'alcool des vins pour promouvoir sa production à l'étranger