Au Venezuela, nouvelle démonstration de force de l'opposition à Nicolas Maduro. Le chef de l’État lâche du lest et annonce des législatives anticipées dès cette année.
PUBLICITÉUne foule immense samedi dans l'est de Caracas, des milliers de Vénézuéliens qui ont répondu à l'appel du président auto-proclamé et chef du Parlement Juan Guaido : chasser du pouvoir le chef de l’État Nicolas Maduro. Son second mandat entamé en mai dernier est contesté par l'opposition, les États-Unis et certains pays européens.
Au sein de l'armée, qui lui est officiellement toujours fidèle, un général a annoncé publiquement samedi sa défection, il a été aussitôt qualifié de "traitre" : "Je reconnais le député Juan Guaido comme président par intérim de la République bolivarienne du Venezuela. 90% des forces armées ne soutiennent pas le dictateur, elles sont avec le peuple du Venezuela. Tous les jours, le dictateur a deux avions à sa disposition, qu'il s'en aille !"indique dans une vidéo le général de l'Armée de l'Air Francisco Esteban Yanez.
Les partisans de Nicolas Maduro font eux aussi bloc autour de leur président : ils étaient des milliers samedi dans le centre de la capitale à célébrer les 20 ans de la révolution bolivarienne.
Face à la pression, Nicolas Maduro annonce qu'il est prêt à avancer d'un an les législatives prévues en 2020.
Six pays européens lui ont donné jusqu'à ce dimanche pour convoquer de nouvelles élections. Faute de quoi ils reconnaîtront Juan Guaido comme seul président légitime du Venezuela.
avec AFP