Sur la route des européennes : à la rencontre des Sicules de Transylvanie

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Nos reporters ont interrogé des habitants du pays sicule, une région roumaine où la population est majoritairement d'origine hongroise.

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Nos reporters ont interrogé des habitants du pays sicule, une région roumaine où la population est majoritairement d'origine hongroise.

Le pays Sicule (en hongrois Székelyföld) est une région où les populations d'origine hongroise aspirent à une certaine autonomie dans le domaine économique et culturel. Mais ces aspirations ne sont pas soutenues par les partis roumains.

Nous voici dans la ville de Miercurea Ciuc. Le club de foot local, c'est le FK Csíkszereda. Il est soutenu par le club de l'Akademia Puskas en Hongrie. Les joueurs qui évoluent là sont d'origine hongroise.

"Plus de 50 enfants sont inscrits dans notre centre de formation, explique Zoltán Dusinszki, directeur technique du centre de formation du club_. Plus tard, ils joueront dans le club de Csíkszereda et dans toute la Transylvanie._"

Barna Bajko est le capitaine du FK Csíkszereda. "J'ai des amis hongrois qui vivent ailleurs en Roumanie, dit-il. J'ai aussi des amis roumains, des voisins roumains, des gens avec qui j'ai grandi. C'est vrai que certains insistent sur les différences d'origine. Mais ce n'est pas mon cas. J'ai appris à vivre avec ça."

Attila Csürös joue également dans ce club. "C'est vrai que la situation pour nous, Hongrois, est un peu compliquée parfois, admet-il. Aux yeux des Roumains, on est une minorité. Et quand les clubs roumains jouent contre nous, ils veulent montrer leur supériorité."

"Décider nous-mêmes de notre sort"

De nombreux pays européens sont traversés par les débats sur l'identité, la souveraineté et le multiculturalisme. Ici, à Miercurea Ciuc, les habitants sont à 80% d'origine hongroise. Et certains ne cachent pas leur revendication autonomiste.

"C'est vrai que ce serait bien si on pouvait décider de notre sort, sans avoir à attendre que Bucarest ou Budapest décide pour nous, commente un jeune homme_. Oui, ce serait bien si on pouvait nous-mêmes traiter nos problèmes !_"

"Si la région était autonome, moi, je crains que les Hongrois diraient aux autres : 'vous n'avez fait rien à faire là. Vous ne parlez pas le hongrois Ici, c'est un territoire hongrois'."

"Je crois que ce que nous voulons, ce n'est pas clair pour les Roumains, avance une jeune maman. Personne ne leur a expliqué qu'en fait, on ne veut pas faire sécession.Ils ne comprennent pas bien ce qu'est l'autonomie."

A l'heure de reprendre la route, nos deux reporters, Damon Embling et Gabor Tanács, font le bilan de cette étape à Miercurea Ciuc.

"Quand on voit les Hongrois et les Roumains dans cette ville, on dirait quand même qu'ils s'entendent bien", estime Damon.

"Moi, ce qui m'a frappé, explique Gabor_, c'est la volonté de la communauté hongroise d'avoir une certaine autonomie sur le plan économique. Et puis aussi, ce que disent les gens, c'est que ce sont surtout les partis politiques qui alimentent les divisions_".

La prochaine étape du périple d'euronews à travers l'Europe, ce sera toujours en Roumanie, à Cluj.

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