Le nouveau sous-marin nucléaire français, le Suffren, est un chasseur-né

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Par Joël Chatreau
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Son nom va-t-il faire peur sur tous les océans ? En tout cas, le Suffren, le tout nouveau sous-marin nucléaire français présenté ce vendredi à Cherbourg, est né pour chasser l'ennemi, si l'on en croit l'amiral Prazuck. Découvrez pourquoi il est mieux préparé au combat que l'ancienne génération.

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A première vue, il est tout en rondeurs, mais dans son domaine, il est en fait extrêmement pointu, il a été conçu pour traquer l'ennemi et l'affronter : son nom, le "Suffren", va bientôt se répandre sur tous les océans. Ce sous-marin nucléaire d'attaque dernier cri a été présenté avec fierté par les autorités françaises, en présence du président Emmanuel Macron, ce vendredi dans le port de Cherbourg, en Normandie. Il n'a pas fallu moins de 10 000 personnes pour le construire, et près de douze ans pour le mettre sur pied, trois ans de plus que prévu.

Le monstre des mers appartient à la nouvelle génération Barracuda, qui prend la relève des Rubis mis en service au début des années 1980. Il fait une longueur de 99 mètres, peut plonger jusqu'à 350 mètres, il est également plus costaud que le Rubis - il pèse 5 300 tonnes - et par conséquent se déplace beaucoup plus silencieusement, dix fois plus, précise la Marine. Et le Suffren tient également mieux la distance, il peut rester en mer jusqu'à 70 jours; les anciens sous-marins nucléaires d'attaque devaient rentrer au port au bout de 45 jours maximum.

"C'est un chasseur (...) taillé pour le combat"

Le tout nouveau submersible français est surarmé, il dispose de missiles anti-navires Exocet, de missiles de croisière navals et de torpilles lourdes. "C'est un chasseur, résume l'amiral Christophe Prazuck, chef d'état-major de la Marine française, pas un bateau qui va se cacher au fond de l'océan, c'est un bateau qui est taillé pour le combat". Le Suffren doit aussi être un garde du corps pour les porte-avions ou bien ses camarades sous-marins qui sont des lanceurs de missiles nucléaires.

Enfin, le sous-marin d'attaque a plusieurs spécificités, il est équipé d'un hangar de pont amovible qui abrite un propulseur utilisé par les nageurs de combat. Des commandos des forces spéciales embarqués peuvent ainsi rejoindre les côtes pour mener des raids ou procéder à des opérations destinées à recueillir des renseignements. 

Drôle de sous-marin... sans périscope !

Autre originalité, ne vous attendez pas à voir un périscope sur le Suffren : c'est un talon d'Achille pour les sous-marins de guerre, alors il a été remplacé par des caméras numériques qui, fixées sur un mât, deviennent les yeux du bâtiment.

Au total, la réalisation de ce maître des mers et de cinq autres exemplaires va coûter plus de 9 milliards d'euros, indique le constructeur Naval Group. Le Suffren va prendre son premier bain de mer à la fin du mois, il devrait rejoindre son port d'attache, Toulon, avant l'été prochain.

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