Brexit : les démissions s'enchaînent au gouvernement de Boris Johnson, la semaine s'annonce encore mouvementée
Au Royaume-Uni, le Brexit n'en finit plus de diviser le parti conservateur.
Samedi soir, c'est Amber Rudd qui a claqué la porte du gouvernement. La secrétaire d’État au travail a aussitôt été remplacée.
Mais dimanche, elle n'a pas mâché ses mots pour critiquer la détermination de Boris Johnson à vouloir quitter l'Union européenne coûte que coûte.
Amber Rud, secrétaire d’État démissionnaire : "Il y a une énorme machine qui se prépare pour le No Deal, ce qui est bien. On pourrait espérer un équilibre à 50-50 pour avoir ou non un accord. Mais ce n'est pas ça. C'est 80, 90% du temps que le gouvernement consacre au No Deal et c'est cette absence d'efforts pour obtenir un accord, qui a poussé 21 de mes collègues à se rebeller, et je me devais de les les rejoindre."
Au-delà des divisions internes chez les conservateurs, la question est surtout de savoir si le Premier ministre respectera ou non la loi que le Parlement vient d'adopter lui demandant de reporter de nouveau la date du Brexit de 3 mois.
A ce stade rien n'indique que Boris Johnson s'y résoudrait.
Dominic Raab, secrétaire d’État aux affaires étrangères : "Ce que nous allons faire avec cette loi, c'est de la tester très soigneusement pour savoir ce qu'elle produit et ce qu'elle n'exige pas. Et ce n'est pas seulement la chose légale à faire, je pense que c'est une chose responsable à faire."
Durant le week-end d'éminents juristes ont déclaré que si Boris Johnson s'avisait à ne pas respecter la volonté des parlementaires il pourrait s'exposer à une peine de prison.
"C'est ridicule, bien sûr que le Premier ministre n'enfreindra pas la loi", a rétorqué Dominique Raab.
Boris Johnson pourrait abattre ses dernières cartes ce lundi en espérant que l'opposition acceptera enfin la perspective de nouvelles élections. Faute de quoi, le Premier ministre compte bien sortir de l'UE le 31 octobre prochain avec ou sans accord avec les Européens, et avec ou sans le consentement des députés britanniques.