Le cercle vicieux de la malnutrition chronique au Guatemala

En partenariat avec The European Commission
Le cercle vicieux de la malnutrition chronique au Guatemala
Tous droits réservés 
Par Monica Pinna
Partager cet article
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Au Guatemala, Action contre la Faim fait partie des ONG qui avec le soutien de l'UE, tente de répondre à la crise alimentaire sur place. L'une de ses représentantes appelle à multiplier les efforts pour briser le cercle vicieux de la malnutrition chronique.

PUBLICITÉ

En marge d'une édition d'Aid Zone au Guatemala, nous interrogeons une représentante d'Action contre la Faim. L'ONG participe à un groupement d'organisations qui avec le soutien de l'Union européenne, tente de répondre à la grave crise alimentaire endurée par ce pays où 46,5% des enfants de moins de 5 ans souffrent de malnutrition chronique. C'est l'un des taux les plus élevés au monde.

"Lors d'événements comme une crise alimentaire ou tout événement imprévisible tel qu'une sécheresse, un tremblement de terre ou un phénomène naturel, les familles qui sont déjà confrontées à un problème latent comme une malnutrition chronique risquent d'être encore plus touchées puisqu'elles ne sont pas en mesure de faire face à ces crises," souligne Glenda Rodas, représentante d'Action contre la Faim.

"Ce sont des familles pauvres qui vivent au jour le jour, qui font pousser des cultures de base et qui en dépendent exclusivement pour vivre. Mais au final, leur problème principal reste la malnutrition chronique," poursuit-elle.

"Stratégies de survie"

"Face à ces crises qui les frappent de plus en plus durement d'année en année, elles sont forcées d'inventer des stratégies de survie : c'est comme cela que l'on appelle ces mécanismes d'adaptation," renchérit Glenda Rodas.

"Cela passe par le fait de supprimer un repas dans la journée, d'envoyer des membres de la famille à l'extérieur pour qu'ils trouvent de la nourriture parce qu'il n'y en a pas assez à la maison ; les familles peuvent aussi réduire les portions," énumère-t-elle. "Elles adoptent des stratégies de ce genre qui peuvent aussi aller jusqu'à l'endettement et à la vente de leurs parcelles de terre ou de leurs outils agricoles," dit-elle.

"Solutions temporaires"

"Le problème, c'est que ce sont des solutions temporaires parce que quand elles ont épuisé l'argent tiré de ces ventes, elles plongent de nouveau dans les mêmes difficultés : c'est un cercle vicieux," estime la membre d'Action contre la Faim.

"Ces crises sont devenues chroniques : elles surviennent d'année en année et les familles se retrouvent toujours dans la même situation," insiste-t-elle avant de conclure : "Ce n'est donc pas surprenant que face à une crise comme une sécheresse, elles ne savent pas comment s'en sortir."

Partager cet article

À découvrir également

Comment créer la synergie entre Européens contre les feux de forêt ?

À Madagascar, la lutte contre la malnutrition continue