En Serbie, l'espoir déçu des migrants qui rêvent de partir vers l'Allemagne

En Serbie, l'espoir déçu des migrants qui rêvent de partir vers l'Allemagne
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Par Laurence Alexandrowiczattila magyar
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En Serbie, l'espoir déçu des migrants qui rêvent de partir vers l'Allemagne. 300 migrants vivent dans la forêt ou dans l'ancienne gare désaffectée, près de la frontière serbo-hongroise, où ils se font refouler tous les jours.

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De plus en plus de migrants arrivent en Serbie. Ils ont traversé la Turquie, la Grèce, l'Albanie et le Kosovo. Dans la ville de Kanjiza à 15 km de la frontière serbo-hongroise, Il y a environ 300 migrants côté serbe. Ils occupent le centre-ville mais ils dorment dans la forêt ou dans l'ancienne gare.

 Hassan vient de Syrie. Il a un passeport mais il n'est plus valide. Il veut aller en Allemagne, même si c'est impossible maintenant. Il tente de partir tous les jours.

"Je vais à la frontière serbo-hongroise , et la police me dit, retourne en Serbie. Tous les jours on va à la frontière, la police nous renvoie en Serbie."

 Hamed vient de Sanaa, au Yémen. Il a 30 ans, il voulait être médecin. Il a quitté son pays il y a trois semaines et veut aller aux Pays-Bas. Il nous raconte ses mauvaises expériences.

"La police en Roumanie.... c'est beaucoup de problèmes, ils nous frappent, moi, mon ami, c'est beaucoup de  problèmes. Je ne sais pas pourquoi. La police en Roumanie et en Croatie, c'est beaucoup de problèmes."

 Les trafiquants d'êtres humains sont également présents en Serbie, et ils mentent aux migrants sur leurs opportunités.

 Róbert Lackó, coordinateur des migrants 

"Les migrants sont emmenés partout par les trafiquants d'êtres humains, ils prennent leur argent, ces pauvres gens les croient, expliqueRóbert Lackó, coordinateur des migrants. Les trafiquants d'êtres humains leur disent qu'ils peuvent traverser la rivière Tisza. Soyons réalistes, c'est impossible. Pas seulement maintenant, même en été. Par exemple, maintenant les migrants achètent des bateaux pneumatiques, c'est cruel. Malheureusement, nous avons vu des bateaux troués dans l'eau. Nous ne sommes pas au courant des décès, mais qui sait ce qui se passe dans ces eaux la nuit."

 La plupart des réfugiés du côté serbe de la frontière serbo-hongroise vivent ainsi. Ils veulent aller vers l'ouest de l'Europe le plus tôt possible, même si ce n'est pas facile. Les autorités serbes veulent aussi les voir partir, les migrants ne reçoivent ni nourriture ni logement en Serbie.

Journaliste • Attila Magyar

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