Abus de pouvoir, élections faussées, l'accusation contre Trump prend forme

U.S. House Speaker Nancy Pelosi on Capitol Hill in Washington
U.S. House Speaker Nancy Pelosi on Capitol Hill in Washington Tous droits réservés December 5, 2019. REUTERS/Erin Scott
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Par Joël Chatreau
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C'est le deuxième acte du processus de destitution de Donald Trump : la rédaction des chefs d'accusation a été lancée par la patronne des démocrates, Nancy Pelosi. Elle dénonce un "abus de pouvoir" du président américain qui a conduit à l'affaiblissement de la sécurité des Etats-Unis.

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Brièveté mais détermination. En quelques phrases, l'ennemie la plus tenace du président américain, la démocrate Nancy Pelosi, a lancé ce jeudi à Washington la deuxième phase du processus de destitution de Donald Trump. Elle a réclamé que soit maintenant rédigé l'acte de mise en accusation à son encontre. "Abus de pouvoir", "affaiblissement de la sécurité nationale", "mise en danger de l'intégrité des élections", ce sont les trois principaux chefs d'accusation qui seront étayés par écrit.

La présidente de la Chambre des représentants a confié la supervision de cette rédaction à son chef de la commission judiciaire, Jerry Nadler. Nancy Pelosi affirme que le président républicain n'a pas laissé à l'opposition "d'autre choix que d'agir", insistant sur le fait qu'il a une nouvelle fois "essayé de corrompre" l'élection présidentielle qui s'annonce en 2020.

Le président a abusé de son pouvoir pour son bénéfice personnel aux dépens de notre sécurité nationale, en conditionnant une aide militaire et une rencontre cruciale dans le Bureau ovale à l'annonce d'une enquête contre son rival politique

Echangerai infos compromettantes contre aide militaire

L'étincelle qui a mis le feu aux poudres est cette conversation téléphonique que Donald Trump a eu l'été dernier avec son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky. Plusieurs hauts responsables américains, qui ont défilé pour témoigner devant les députés membres de la commission judiciaire du Congrès, ont rapporté que le président de l'Ukraine devait être invité à la Maison Blanche mais à condition que ses services fournissent des informations compromettantes pour Joe Biden, le candidat démocrate à la présidentielle le mieux placé jusqu'à présent pour affronter Donald Trump l'année prochaine.

En attendant d'avoir des "munitions" anti-Biden, une aide militaire américaine se montant à environ 400 millions de dollars, promise au pouvoir ukrainien, avait également été gelée provisoirement, ce que les démocrates identifient comme une forme de chantage.

Trump veut un combat devant le Sénat au plus vite

L'accusé semble impatient de monter sur le ring sans attendre pour entamer un combat au corps-à-corps. Et Donald Trump clame face à tous les Américains : "Nous gagnerons !", expliquant :

Si vous devez me mettre en accusation, faites-le maintenant, vite, afin que nous ayons un procès équitable au Sénat, et pour que notre pays puisse se remettre au travail
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