Annegret Kramp-Karrenbauer n'a pas résisté à l'alliance entre CDU et extrême droite en Thuringe.
Son mandat à la tête du parti chrétien-démocrate allemand aura duré à peine plus d'un an. Annegret Kramp-Karrenbauer, la protégée d'Angela Merkel, n'aura pas réussi à resserrer les rangs d'un parti usé par 15 ans de pouvoir. Angela Merkel la voyait lui succéder à la chancellerie en 2021. La chute est rude pour elle aussi.
Mal aimée, raillée pour ses maladresses, Annegret Kramp-Karrenbauer paie surtout pour la crise politique en Thuringe, où la CDU et l'extrême droite ont pour la première fois voté ensemble pour faire élire le président de région.
La cheffe des conservateurs a beau avoir dénoncé ce rapprochement, elle n'a pas réussi à imposer son leadership, d'où l'annonce de sa démission de ce lundi qui sera effective lorsqu'un successeur lui aura été trouvé. Qui pour lui succéder alors que la CDU est plus que jamais fragilisée par la montée de l'extrême droite et des Verts ?
Friedrich Merz, le partisan d'un virage à droite toute, se pose en sauveur. Longtemps tenu à l'écart par Angela Merkel, il entend rompre avec sa ligne centriste.
Autre candidat potentiel, l'actuel ministre-président de Rhénanie-du-Nord-Westphalie Armin Laschet, qui s'inscrit davantage dans la continuité.