En Allemagne, le retrait de la cheffe de la CDU est un coup dur pour les conservateurs

En Allemagne, le retrait de la cheffe de la CDU est un coup dur pour les conservateurs
Tous droits réservés AP Photo/Markus SchreiberMarkus Schreiber
Tous droits réservés AP Photo/Markus Schreiber
Par Euronews
Partager cet articleDiscussion
Partager cet articleClose Button
Copier/coller le lien embed de la vidéo de l'article :Copy to clipboardLien copié

Annegret Kramp-Karrenbauer n'a pas résisté à l'alliance entre CDU et extrême droite en Thuringe.

PUBLICITÉ

Son mandat à la tête du parti chrétien-démocrate allemand aura duré à peine plus d'un an. Annegret Kramp-Karrenbauer, la protégée d'Angela Merkel, n'aura pas réussi à resserrer les rangs d'un parti usé par 15 ans de pouvoir. Angela Merkel la voyait lui succéder à la chancellerie en 2021. La chute est rude pour elle aussi.

J'ai pris acte de sa décision avec le plus grand respect, je regrette cette décision, j'imagine qu'elle n'a pas été facile à prendre. Et je la remercie de prendre part au processus pour trouver un nouveau dirigeant au parti.
Angela Merkel
Chancelière allemande

Mal aimée, raillée pour ses maladresses, Annegret Kramp-Karrenbauer paie surtout pour la crise politique en Thuringe, où la CDU et l'extrême droite ont pour la première fois voté ensemble pour faire élire le président de région.

Pas de rapprochement et pas de coopération avec l'AFD et Die Linke. L'AFD est antinomique avec tout ce que représente la CDU. Tout rapprochement avec l'AFD affaiblit la CDU. Je reste attachée à une CDU qui rejette toute forme de coopération directe ou indirecte avec l'AFD.
Annegret Kramp-Karrenbauer
Secrétaire générale démissionnaire de la CDU

La cheffe des conservateurs a beau avoir dénoncé ce rapprochement, elle n'a pas réussi à imposer son leadership, d'où l'annonce de sa démission de ce lundi qui sera effective lorsqu'un successeur lui aura été trouvé. Qui pour lui succéder alors que la CDU est plus que jamais fragilisée par la montée de l'extrême droite et des Verts ?

Friedrich Merz, le partisan d'un virage à droite toute, se pose en sauveur. Longtemps tenu à l'écart par Angela Merkel, il entend rompre avec sa ligne centriste.

Autre candidat potentiel, l'actuel ministre-président de Rhénanie-du-Nord-Westphalie Armin Laschet, qui s'inscrit davantage dans la continuité.

Partager cet articleDiscussion

À découvrir également

Allemagne : AKK abandonne et laisse la CDU orpheline de dirigeant

Allemagne : séisme politique après l'élection du président de Thuringe grâce à l'extrême-droite

Espionnage pour le compte de la Chine: arrestations en Allemagne et Royaume Uni