Les réfugiés syriens piégés sous les bombardements à la frontière turque

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Par Laurence Alexandrowicz
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Dans la dernière région rebelle de Syrie, les forces de Bachar el Assad pilonnent les positions djihadistes, mais aussi les réfugiés massés contre la frontière turque.

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La province d'Idlib est l'ultime grand bastion djihadiste et rebelle de Syrie. Une région, à la frontière turque, que les forces du président syrien Bachar al-Assad, soutenues par la Russie, tentent de reprendre après neuf ans de guerre.

Mais il n'y a pas que les rebelles qui sont touchés. Les tensions se sont intensifiées ce week-end lorsqu'un soldat turc a été tué par les forces d'Assad.

Cela a déclenché une série de représailles turques sur les cibles du régime, qui aggrave la situation des civils. 900 000 hommes, femmes et enfants se sont massés à la frontière turque fuyant les combats.

"Cette maison est la dixième que je dois quitter, explique Zohri Mohamed Al-Hassan_. Dès que nous nous installons pendant une période d'un ou deux mois, les bombardements commencent et nous fuyons à nouveau vers une autre région. Aujourd'hui, nous bougeons encore, Dieu sait où nous allons nous retrouver."_

L'espoir c'est passer en Turquie, mais la frontière derrière ce haut mur est fermée. Ankara accueille déjà 3,7 millions de réfugiés syriens et n'en veut plus.

Les Nations unies ont averti que la poursuite des opérations de combat pourrait "se terminer dans un bain de sang" et ont demandé sans succès un cessez-le-feu.

Ce père a fabriqué une échelle métallique pour aider ses enfants à franchir le mur au cas où le régime progresserait.

"Je n'ai pas choisi d'aller en Turquie, raconte Abu Jabber_. Pour moi, la Syrie est plus précieuse que tout l'argent du monde et tous les pays du monde, mais je dois faire quelque chose. J'ai besoin de dormir, je vis dans une tente et j'ai besoin d'un abri pour moi et mes enfants, je dois les garder au chaud"._

Peu après la nouvelle de la dernière victime turque, le président Recep Tayyip Erdoğan, a annoncé qu'il rencontrerait les dirigeants russes, français et allemands le mois prochain pour discuter de la situation à Idlib.

Pendant ce temps, les ONG font de leur mieux pour fournir un abri aux milliers de réfugiés. La plupart d'entre eux dorment à la belle étoile dans un froid glacial, entassés, impuissants, contre cette frontière infranchissable .

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