Emmanuel Macron à Sanofi, l'Europe sécurise son approvisionnement pour un vaccin anti-Covid-19

L'Europe tente de sécuriser son approvisionnement pour un possible vaccin contre le coronavirus
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Emmanuel Macron doit annoncer mardi, lors d'une visite sur un site du groupe pharmaceutique Sanofi à Marcy-l'Etoile, près de Lyon, une initiative pour financer la recherche-développement et la capacité de production de vaccins en France, a indiqué l'Elysée.

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Emmanuel Macron se rend près de Lyon ce mardi matin sur un site du groupe pharmaceutique Sanofi. Le président de la République doit annoncer une initiative pour financer la recherche-développement et la capacité de production de vaccins en France, a indiqué l'Elysée. Un déplacement qui survient alors que les Européens tentent de sécuriser leur approvisionnement en Europe pour un vaccin anti-coronavirus, face aux géants américains et asiatiques.

Une visite qui survient un mois après la polémique née des propos du président de Sanofi : il avait avancé que les Etats-unis seraient servis en premier. Depuis, quatre pays européens tentent de sécuriser leur approvisionnement. L'Allemagne, la France, les Pays-Bas et l'Italie ont signé un accord avec le groupe pharmaceutique AstraZeneca (groupe né de la fusion de deux sociétés, l'une suédoise, l'autre britannique).

Elle serait la plus en avance en matière de recherche d'un vaccin. L'accord vise ainsi à produire jusqu'à 400 millions de doses et de les distribuer "à tous les États membres qui veulent participer, en fonction de la taille de leur population", selon le ministère allemand.

Au niveau mondial, l'objectif est d'atteindre 2 milliards de doses et d'approvisionner aussi d'autres pays comme les Etats-Unis.

Quel en sera le coût ?

Olivier Nataf, le président d'AstraZeneca France a déclaré dans une interview à France info qu'il tablait sur "2 euros par dose" soit minimum 800 millions d'euros. Le groupe pharmaceutique se serait engagé à ne réaliser aucun bénéfice, selon le ministère de la santé.

Alors qui va payer la facture ? La Commission européenne a défendu l'idée de se regrouper pour la mise en place de contrats d'achats anticipés, en utilisant une partie de plan d'aide d'urgence débloqué pendant la crise - soit 2,4 milliard d'euros - même si la santé reste une compétence nationale.

Quand ce vaccin sera-t-il disponible ?

C'est l'inconnue. Le laboratoire évoque des résultats "à l'automne" et un possible début de livraison "en fin d'année". Mais tout dépendra des résultats, donc. Pour l'heure les premières étapes sont été franchies avec succès et en un temps record. D'ordinaire il faut des années pour développer un vaccin. Le laboratoire avance dans les essais cliniques et précise dans un communiqué en être dans "les phases 2 et 3" . La dernière phase consiste à tester sur un nombre beaucoup plus large de volontaires.

Rien n'est encore gagné donc. Le déplacement d'Emmanuel Macron sur un site de Sanofi pour promouvoir la recherche-développement et la production made in France le montre : la sécurisation d'un approvisionnement en Europe consistera aussi à ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier.

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