Violences intercommunautaires dans la banlieue de Dijon, en France : le calme revient

Violences intercommunautaires dans la banlieue de Dijon, en France : le calme revient
Tous droits réservés PHILIPPE DESMAZES/AFP or licensors
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Par Oliver Whitfield Miocic, Sandrine Delorme
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Des habitants du quartier des Grésilles, à Dijon, se sont sentis abandonnés par l'Etat après plusieurs jours de troubles, six blessés et quatre arrestations.

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Après quatre jours de tension dans le quartier des Grésilles à Dijon, en France, le calme est revenu. Mais les habitants disent qu'ils se sont sentis abandonnés et menacés...

“J'ai été choqué parce qu'ils sont venus attaquer tout le monde et appeler les arabes à sortir de chez eux. Moi et mes enfants ont a eu peur, on est resté chez nous."

"Ils", ce sont des membres de la communauté tchétchène. Tout a commencé la semaine dernière avec le passage à tabac d'un jeune d'origine tchétchène devant un bar à chicha. Vendredi, samedi et dimanche, plusieurs dizaines de tchétchènes de France et d'ailleurs ont alors mené des expéditions punitives : mise à sac du bar en question, intimidations, voitures brûlées... Et la police ne serait pas intervenue selon des habitants :

"La police a laissé les gens se faire tabasser. Elle restait en dehors du quartier regardant de loin."

Le secrétaire d'Etat à l'Intérieur Laurent Nunez a promis une réponse ferme en se rendant ce mardi à Dijon :

“A partir de ce soir à Dijon, il y aura deux unités mobiles de police sur le terrain, ce qui veut dire environ 150 fonctionnaires ou membres de la gendarmerie."

Les mesures annoncées arrivent trop tard pour les habitants. Il y a eu 6 blessés et 4 arrestations en 4 jours, des démonstrations de forces des tchétchènes mais aussi des habitants du quartier lundi soir, des tirs en l'air...

"Les résidents des Grésilles ne sont pas seulement en colère contre la police qui n'aurait pas bougé pendant 3 jours mais aussi contre les médias locaux qui affirment que le quartier a des gros problèmes de trafic de drogue" explique notre reporter Oliver Whitfield Miocic.

“Il y a de la drogue partout dans le monde, dans toutes les banlieues de France, on trouve de la drogue partout dans les grandes villes" témoigne un homme.

Marine Le Pen, dirigeante du parti d'extrême droite le Rassemblement national s'était elle aussi rendue sur place mardi et a blâmé le laxisme de la politique d'immigration derrière ces troubles :

"La situation est d'une gravité sans précédent. Cela va au-delà du fait divers et doit être considéré comme un avertissement pour notre nation."

Ces tensions et règlements de compte entre des membres de la communauté tchétchène et de la communauté maghrébine existe aussi dans d'autres villes, comme à Nice. La dernière réponse en date du ministère de l'Intérieur serait d'expulser tout étranger impliqué dans ces violences. Mais beaucoup arguent que la plupart des personnes impliquées sont nées en France.

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