Accès équitable aux vaccins, climat, dette des pays pauvres : que faut-il retenir de ce G20 ?

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Par euronews avec AFP
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Les dirigeants du G20 ont promis dimanche de "ne reculer devant aucun effort" pour garantir un accès équitable aux vaccins contre le Covid-19, mais Angela Merkel s'est dite "inquiète" de la lenteur des avancées en la matière.

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Le G20 virtuel présidé par l'Arabie Saoudite s'achève. Que faut-il en retenir ? Premier point : l'accès aux futurs vaccins contre le Covid-19. Il a dominé les débats.

  • Vaccins : un engagement et des inquiétudes

Dans leur déclaration finale, les dirigeants du G20 ont promis dimanche de "ne reculer devant aucun effort" pour garantir un accès équitable aux vaccins contre le Covid-19, la crainte étant que les pays pauvres soient laissés de côté.

Problème : pour financer cette distribution à grande échelle, les Nations Unies ont besoin de 4,5 milliards de dollars en urgence. Or, aucun montant d'aide n'a pour l'heure été avancé par les membres du G20. La chancelière allemande Angela Merkel s'est dite d'ailleurs "inquiète" de la lenteur des discussions avec les laboratoires pour fournir le vaccin aux nations les plus pauvres.

"Il faut plus de financements", a souligné après le sommet la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. Le président français Emmanuel Macron a lui appelé ses homologues à "aller plus loin plus vite", selon l'Elysée, en faisant don de doses, en nouant des partenariats industriels ou encore en partageant la propriété intellectuelle.

L'ONG Oxfam a elle critiqué auprès de l'AFP un "décalage total entre les appels (des Européens notamment) à faire du vaccin un bien public mondial et la course au vaccin qu'ils entretiennent".

  • Dette des pays les plus pauvres

Toujours en ce qui concerne les pays les plus pauvres, les ONG attendaient du G20 une extension de la suspension du service de la dette jusqu'à fin 2021.

Décidée mi-avril, la mesure, qui permet aux pays pauvres de concentrer leurs ressources sur la lutte contre le Covid-19, a été prolongée il y a un mois jusqu'au 30 juin 2021. Mais pour la suite, le G20 s'en remet à ses ministres des Finances pour examiner cette question au printemps prochain.

  • Climat : Donald Trump tacle l'accord de Paris

On retiendra aussi de ce sommet l'apparition de Donald Trump, entre deux séances de golf. Alors que les États-Unis prévoient de lancer leurs programmes de vaccination dès début décembre, le président sortant s'est auto-félicité de son bilan, notamment en matière de développement de vaccins.

Au pouvoir jusqu'au 20 janvier, date à laquelle la période de transition avec le président élu Joe Biden s'achève, Donald Trump a profité aussi de cette tribune pour réaffirmer son hostilité à l'accord de Paris sur le climat, relayant une théorie complotiste selon laquelle l'accord aurait été créé pour "tuer l'économie américaine". Le président élu Joe Biden a lui promis de revenir dans l'accord dès son premier jour à la Maison Blanche.

Le président brésilien Jair Bolsonaro, climatosceptique notoire, a lui balayé les critiques sur l'augmentation de la déforestation au Brésil, des "attaques démagogiques" selon lui, qui émanent de pays "moins compétitifs".

Malgré tout, la déclaration finale du G20 mentionne que les grandes puissances promettent de "faire face aux défis environnementaux les plus pressants". Reste à savoir comment concrètement.

Video editor • Guillaume Petit

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