Brexit : les eurodéputés jugent "impossible" de ratifier un accord à temps

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Par euronews avec AFP
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Les négociations, qui butent notamment sur l'accès des pêcheurs européens aux eaux britanniques, doivent reprendre ce lundi.

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La nouvelle souche de coronavirus n'est pas la seule chose qui risque d'isoler le Royaume-Uni. A dix jours de la rupture définitive avec l'Union européenne, aucun accord commercial post-Brexit n'a été trouvé.

Les négociations doivent reprendre ce lundi, après s'être poursuivies dimanche pour tenter de surmonter les derniers blocages comme la question de la pêche. Si le secteur ne représente qu'une très faible part des économies européennes et britannique, le dossier revêt surtout une importance politique pour les États membres de l'UE et représente un symbole de la liberté retrouvée de Londres.

"Nous respectons la souveraineté du Royaume-Uni. Et nous attendons la même chose" des Britanniques, a souligné dans un tweet le Français Michel Barnier, alors que Londres juge les demandes de l'UE "déraisonnables".

Les deux parties doivent se mettre d'accord sur le partage des 650 millions d'euros de produits pêchés chaque année par l'Union européenne dans les eaux britanniques. Un volume six fois plus important que celui pêché par les Britanniques dans les eaux européennes.

Bruxelles proposerait de renoncer à 20% de ces stocks à l'issue d'une période de transition de sept ans, mais Londres demanderait une réduction plus importante sur une période plus courte.

Les Britanniques bénéficient d'un avantage naturel : leurs eaux sont particulièrement riches en poissons. Une ressource dont les pays côtiers de l'Union européenne dépendent fortement. 30% du chiffre d'affaire des pêcheurs français provient par exemple des eaux britanniques.

Les jeux politiques de Westminster ont fait perdre trop de temps. Il est maintenant impossible pour le Parlement d'évaluer un accord avant la fin de l'année. Nous n'approuverons aucun texte, c'est trop important
Manfred Weber
chef du groupe PPE au parlement européen

Le délai fixé au dimanche 21 décembre minuit par le Parlement européen a été dépassé. Et Manfred Weber, le chef des conservateurs européens, principal groupe politique, a d'ores et déjà exclu de ratifier un accord aussi imposant à la va-vite.

"Il y aura de fait un no deal, technique ou pas, mais le 1er janvier il va y avoir un gros décrochage, il faut s'y préparer", a d'ailleurs prévenu la Française Nathalie Loiseau (Renew, libéraux).

Le groupe d'eurodéputés qui suit la négociation pour le Parlement européen devait se réunir à 8H45 GMT "pour évaluer la situation et discuter des prochaines étapes", a affirmé son président, l'Allemand David McAllister (PPE).

Mais un accord conclu in extremis pourrait tout de même être appliqué de façon provisoire au 1er janvier, avec une ratification a posteriori du Parlement européen.

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