Lutte pour l'égalité hommes-femmes : le Women 20 débute ses travaux de réflexion à Rome

Documentation du Groupe d'engagement du W20 à Rome, 23 février 2021
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La lutte pour l'égalité hommes-femmes est la priorité absolue du W20, et elle s'annonce d'autant plus ardue que la pandémie de Covid-19 a creusé les écarts de genre. Cette année, la présidence du Women 20 a été confiée à l'Italienne Linda Laura Sabbadini.

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La lutte pour l'égalité hommes-femmes est la priorité absolue du W20, et elle s'annonce d'autant plus ardue que la pandémie de Covid-19 a creusé les écarts de genre. 

Cette année, la présidence de ce groupe d'engagement qu'est le Women 20 a été confiée à l'Italienne Linda Laura Sabbadini qui est également directrice de l'Institut national italien des Statistiques. Elle sera chargée de donner des recommandations aux dirigeants du G20 lors du sommet des 30 et 31 octobre à Rome et fait le constat suivant : jamais l'emploi des femmes n'a autant été mis à mal qu'en cette période :

"D'un point de vue historique, jamais quelque chose de semblable ne s'était produit. Lors de crises économiques précédentes, le secteur industriel était bien sûr touché, et c'est là que les hommes sont les plus nombreux. Dans le cas de cette crise épidémique, les secteurs touristiques, de la restauration et de l'hôtellerie sont durement frappés et c'est là que la présence des femmes est la plus importante car elles ont généralement des emplois de service, précaires et irréguliers."

Depuis la pandémie en Italie, plus de 100 000 emplois ont disparu, 99 000 étaient occupés par des femmes selon l'Institut national des Statistiques. Il y a donc des pistes de réflexions à explorer pour changer la donne, venir en aide aux femmes, et c'est motivant comme l'explique Martina Rogato, membre du groupe W20 :

"En ce qui concerne l'écart entre les sexes, l'Italie était déjà en bas du tableau en Europe. Les taux d'emploi sont très faibles surtout chez les femmes. Et les femmes ayant subi la plupart des conséquences de la pandémie de coronavirus, cela renforce notre engagement et nous espérons pouvoir contribuer à améliorer les choses."

La lutte contre les violences à l'égard des femmes et l'environnement seront aussi au cœur des réflexions du groupe W20 qui vient de débuter ses travaux :

"Si nous voulons résoudre la crise, nous devons trouver le bon remède... Et cette crise sanitaire et économique se déroule en même temps que la révolution technologique et le changement climatique, il faut donc prendre en compte ces aspects pour trouver la bonne stratégie globale à appliquer" explique Linda Laura Sabbadini, présidente du W20.

L'Italie est aussi un pays où les femmes sont sous-représentées dans la sphère politique, il est donc plus que temps de faire bouger les mentalités. 

Dans la mouvance du W20, un autre groupe de femmes "inGenere" a lancé l'initiative "Half Of It". Il souhaiterait que le gouvernement implique davantage de femmes dans le processus décisionnel des dépenses du dernier plan d'aides de l'union européenne.

 Francesca Bettio, membre fondatrice de "inGenere" et professeure d'économie politique à l'université de Sienne : 

"La priorité numéro un devrait être de s'attaquer au faible taux d'emploi des femmes. Cela ne signifie bien sûr pas que c'est le seul problème à résoudre, mais cela doit certainement devenir le paramètre à utiliser pour évaluer le succès du plan de relance économique du pays."

Alors que le débat sur l'égalité hommes-femmes s'éternise, le message de plus en plus de femmes, à commencer par le groupe Women20, est clair. Dans un monde où les femmes représentent plus de la moitié de la population, il est temps d'appeler à l'inclusion et à la responsabilisation des femmes.

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