Bruxelles défend le blocage des exportations de vaccins par l'Italie

Bruxelles défend le blocage des exportations de vaccins par l'Italie
Tous droits réservés Hannibal Hanschke/AP
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Par euronews avec AFP
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Bruxelles pique là où ça fait mal. En défendant la décision italienne de bloquer l'envoi de vaccins AstraZeneca à l'Australie, l'Union européenne envoie un message clair aux laboratoires pharmaceutiques, accusés de lenteurs et de retards systématiques.

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L'Italie s'attendait sans doute à recevoir les foudres de l'Union européenne mais cela n'a pas été le cas. Au contraire. Bruxelles s'est montré compréhensif après le refus de Rome de livrer des doses du vaccin AstraZeneca à l'Australie, bien moins touchée qu'elle par la pandémie. L'exécutif européen parle néanmoins d'un cas exceptionnel. 

"Le message est très clair, comme l'a dit le président à de nombreuses reprises : nous attendons des entreprises avec lesquelles l'Unon européenne a signé des accords d'achats anticipés qu'elles fassent tout leur possible pour respecter les contrats (...) Et pour toutes les entreprises qui le font, il n'y a aucun problème d'exportation" expliqueEric Mamer, porte-parole de la Commission européenne.

Dans la ligne de mire de Bruxelles et de Rome : les insuffisances systématiques des livraisons d'AstraZeneca aux Vingt-Sept. L'Allemagne ne dit pas autre chose quand elle parle de pression :

"Nous sommes extrêmement intéressés et, en cas de doute, nous devons faire pression pour garantir que les livraisons soient effectuées et le soient de manière fiable, surtout lorsque cette vaccination existe effectivement" souligneJens Spahn, le ministre allemand de la Santé.

Canberra s'est elle aussi montrée compréhensive face à la sévérité de la pandémie en Italie : 20 000 nouveaux cas quotidiens, contre 6 seulement jeudi en Australie.

"En Italie, les gens meurent au rythme de 300 par jour. Je peux donc certainement comprendre le niveau élevé d'anxiété qui existerait en Italie et dans de nombreux pays d'Europe (...) Ce n'est pas la situation en Australie. Mais, néanmoins, nous avons pu sécuriser nos approvisionnements, et des fournitures supplémentaires pour l'importation, tant avec Pfizer qu'avec AstraZeneca, ce qui signifie que nous pouvons poursuivre le déploiement de notre programme" indiqueScott Morrison, le Premier ministre australien.

Pour l'Italie, tant que les laboratoires seront en retard dans leur livraison, elle bloquera les exportations de vaccins vers les pays qui ne sont pas vulnérables.

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