A Madrid, des "fous" de vinyle lancent une fabrique de disques

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Par Carlos Marlascaeuronews
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"Mad Vinyl Music", une usine lancée en pleine pandémie, produit les disques microsillons ressuscités des années 80 qui ont le vent en poupe

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C'est la première usine du genre à ouvrir à Madrid en 25 ans. Ici se fabrique un objet en plein essor qu'on croyait enterré : le disque vinyle. Les fondateurs de l'entreprise misent sur l'engouement croissant pour ce format ressuscité des années 80. Ils ont lancé la société "Mad Vinyl Music" en décembre dernier, en pleine pandémie.

"Il a fallu pratiquement tout faire par téléphone ou en ligne par visioconférence, ça nous a beaucoup retardé", explique Eugenio Lopez, fondateur de "Mad music vinyl"

Une seule machine peut fabriquer jusqu'à 3 000 disques par jour. N'importe quel artiste peut passer commande, mais les dirigeants de la société ont leurs préférences.

"Nous avons contacté les groupes que nous aimons, et les labels que nous aimons qui ont plusieurs groupes, pour leur dire que nous souhaiterions faire ce genre d'éditions, voire des rééditions d'anciens disques", confie Eugenio Lopez.

Soucieuse de l'environnement, l'entreprise recycle sur place tous les résidus de matières plastiques.

"Les propriétaires de cette usine, dans laquelle l'ancien footballeur Michael Robinson voulait également investir avant sa mort, veulent l'agrandir d'ici un an. Mais cela dépendra des ventes", précise notre correspondant Carlos Marlasca.

"un vinyle avec un bon équipement, c'est imbattable !"

En Espagne, les ventes de vinyles ont quasiment triplé depuis quatre ans. Dans le même temps, le marché du CD s'est fortement réduit. Les explications de Fernando Velasco, à la tête du magasin spécialisé "Bajo el Volcan".

"D'un côté vous avez un CD, un petit truc rond qui contient de la musique numérique, que vous pouvez parfaitement télécharger et cela sonne plus ou moins pareil. Et d'un autre côté, il y a cet autre objet, le vinyle, où les grands disques de l'âge d'or de la musique ont été enregistrés à l'origine : le rock et le jazz sont enregistrés sur vinyle, pas sur CD", et de conclure "un vinyle avec un bon équipement c'est imbattable".

Les pochettes de disques sont aussi très attractives. Mais il y a plus selon cet adepte. "En fin de compte, ce que le vinyle apporte, c'est comme le cinéma, on ne peut pas voir un seul genre, sinon on se ferme, donc on découvre plus de musique", témoigne Juan Enrique Garcia.

Malgré la hausse des ventes et son côté romantique, le vinyle reste malgré tout marginal face au streaming qui représente plus de 80% du marché de la musique.

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