L'impressionnant empaquetage de l'un des monuments les plus emblématiques de Paris, oeuvre posthume de l'artiste Christo, décédé en 2020, est à découvrir jusqu'au 3 octobre prochain.
Après le Reichstag ou le Pont-Neuf, place à l'Arc de Triomphe.
Inauguré cette semaine par Emmanuel Macron, l'impressionnant empaquetage de l'un des monuments les plus emblématiques de Paris, oeuvre posthume de l'artiste Christo, décédé en 2020, est accessible au public depuis ce samedi.
"On a une pensée pour Christo et Jeanne-Claude. Ils auraient été extrêmement émus (...) car c'est l'aboutissement d'un rêve de 60 ans", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours sur le toit du monument en présence notamment de la maire de Paris Anne Hidalgo et de l'ex-maire de New-York, Michael Bloomberg.
"C'était un rêve fou et vous l'avez accompli, Vladimir (Yavachev, neveu de l'artiste, ndlr), merci infiniment", a ajouté le chef de l'Etat, arrivé sur les lieux peu après 17h00 avec son épouse Brigitte.
Fruit de plusieurs semaines de travail, l'empaquetage de ce haut lieu des commémorations françaises a nécessité 25 000 m² de tissu recyclé argent bleuté, maintenu par 3 000 mètres de corde rouge. Il durera jusqu'au 3 octobre.
Oeuvre soutenue par le Centre Pompidou, approuvée par la Ville de Paris et par l'Elysée, "L'Arc de triomphe, Wrapped" ("enveloppé", ndlr), est la concrétisation du "rêve" de l'artiste et de son épouse Jeanne-Claude.
Dès 1962, le couple avait signé un photo-montage avec l'Arc de Triomphe empaqueté, une idée qu'ils ont eue en regardant le monument depuis leur premier appartement parisien, avenue Foch.
Un projet de 14 millions d'euros entièrement autofinancé
D'un coût de 14 millions d'euros, le projet est entièrement autofinancé, sans subvention publique, grâce à la vente d’œuvres originales de Christo, dessins préparatoires, souvenirs, maquettes et lithographies.
Le monument et sa terrasse resteront accessibles au public pendant toute la durée du projet. Et la flamme du Soldat inconnu continuera à brûler.
Samedi, dans le quotidien Le Monde, l'architecte Carlo Ratti, l'un des amis de Christo, a appelé à abandonner "l'esthétique des emballages à haut gaspillage".
C'est aussi un projet "très écologique", s'est défendu le neveu de l'artiste, arguant que le tissu était complètement recyclé.