Espagne : trop tôt pour banaliser le Covid-19 ?

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Par euronews
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L'intention de Madrid de traiter le Covid-19 comme une grippe, relève plus d'une manœuvre "politique que de santé publique" estime le Dr Jeffrey Lazarus de l'Institut de la santé mondiale de Barcelone

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Avec un variant plus contagieux mais moins dangereux, faut-il faire évoluer les stratégies de surveillance du Covid-19 ? L'Espagne a ouvert le débat en Europe. La semaine dernière, Madrid a dévoilé son intention de considérer le coronavirus comme une maladie endémique, au même titre que la grippe, ce qui implique d'en finir avec les politiques de tests systématiques et d'isolement. La ministre de la Santé, Carolina Darias, a toutefois précisé que cela ne serait possible qu'après la fin de la vague "Omicron".

Parmi les professionnels de santé, les avis divergent. Euronews s'est entretenu avec le Dr Jeffrey Lazarus de l'Institut de la santé mondiale de Barcelone. Selon lui, cette approche est prématurée.

Il s'agit davantage de politique que de santé publique. Après chaque vague, ils font une nouvelle suggestion
Dr Jeffrey Lazarus
Institut de la santé mondiale de Barcelone

"Il s'agit davantage de politique que de santé publique. Après chaque vague, ils font une nouvelle suggestion. Il y a eu le masque à l'extérieur, et maintenant, il s'agit d'arrêter de compter et de tester", dit-il.

L'OMS de son côté appelle à la prudence. Malgré la progression de la campagne de vaccination, la menace est loin d'être écartée, estime aussi le scientifique.

"Les gouvernements au pouvoir doivent réfléchir à la manière dont ils vont gérer les prochaines élections, mais ils doivent aussi adopter une approche de santé publique. Les restrictions peuvent être allégées si le nombre de cas diminue, mais cela ne signifie pas qu'elles ne seront pas rétablies si le nombre de cas et d'hospitalisations en particulier augmente, s'il existe un nouveau variant ou si nous constatons que nous avons besoin d'un rappel de vaccination supplémentaire", dit Jeffrey Lazarus.

Le débat ne fait que commencer. L'Allemagne et la France ne semblent pas prêtes pour l'instant à suivre l'approche espagnole.

En Espagne, plus de 90% de la population âgée de plus de 11 ans est entièrement vaccinée. Le taux de mortalité liée à la maladie est tombé à 1% contre 13% au plus fort de la première vague.

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