Une nouvelle tentative de cessez-le-feu et de mise en place de corridors humanitaires doit avoir lieu aujourd'hui, en Ukraine.
L’évacuation des civils ukrainiens est au centre des discussions. Alors que la guerre fait rage, comme à Irpin, dans la banlieue de Kiev, où les habitants les plus vulnérables tentent de fuir, la Russie a proposé un nouveau cessez-le-feu temporaire, qui doit débuter ce mardi matin.
Ces derniers jours, les tentatives de mise en place de corridors humanitaires ont échoué, les deux camps s’accusant mutuellement de ne pas respecter le cessez-le-feu. La dernière proposition de Moscou avait quant à elle été rejetée par Kiev, qui ne veut pas de corridors humanitaires menant les civils en territoire russe.
Le troisième round de négociations entre les deux parties s’est achevé hier, avec, selon l’Ukraine des progrès mineurs : "Nous avons reçu quelques résultats positifs en termes de logistique des couloirs humanitaires, ils seront modifiés, et nous recevrons une aide plus efficace aux personnes qui souffrent actuellement de l'agression de la Fédération de Russie, a expliqué Mikhailo Podolyak, conseiller présidentiel ukrainien. En ce qui concerne la voie politique clé, qui comprend un cessez-le-feu, la réconciliation et la fin des hostilités, les consultations intensives vont se poursuivre."
"Nous espérons qu'à partir de demain, ces couloirs commenceront enfin à fonctionner, a confirmé Vladimir Medinsky, collaborateur du président russe Vladimir Poutine. La partie ukrainienne nous a donné ses assurances. Par ailleurs, la discussion sur les aspects politiques et militaires s'est poursuivie, mais c'est difficile et il est trop tôt pour parler de quelque chose de positif."
Les discussions entre Russes et Ukrainiens vont se poursuivre durant les prochains jours. Les ministres des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et Dmytro Kuleba ont convenu de se rencontrer jeudi à Antalya, dans une démarche soutenue par la Turquie.
De son côté, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a posté une nouvelle vidéo depuis son bureau de Kiev, assurant qu’il n’avait pas peur et qu’il n’y irait nulle part. Comme d’autres villes du pays, la capitale ukrainienne s’attend à être assiégée et bombardée dans les prochaines heures.