Iran : la mort de Mahsa Amini lors de sa détention suscite la colère

Des Kurdes mettent le feu à un voile lors d'une manifestation dans le Kurdistan irakien le 19 septembre après la mort de Mahsa Amini originaire du Kurdistan iranien.
Des Kurdes mettent le feu à un voile lors d'une manifestation dans le Kurdistan irakien le 19 septembre après la mort de Mahsa Amini originaire du Kurdistan iranien. Tous droits réservés SHWAN MOHAMMED/AFP or licensors
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Par Camille Pauvarel avec AFP
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Le jeune femme de 22 ans avait été interpellée pour "port de vêtements inappropriés" et suite à un coma est morte à l'hôpital.

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De nouvelles manifestations ont éclaté dans plusieurs villes d'Iran ce lundi pour dénoncer la mort d'une jeune femme lors de sa détention par la police des mœurs. 

Outre les rassemblements à Téhéran et Mashhad, les deux plus grandes villes de cette République Islamique, environ 500 personnes se sont réunis à Sanandaj, capitale de la province iranienne du Kurdistan d'où était originaire la victime. Selon les autorités, plusieurs personnes ont été interpellées.

Arrêtée le 13 septembre car son voile ne cachait pas suffisamment ses cheveux, Mahsa Amini, 22 ans, est tombée dans le coma et décédée quelques jours après à Téhéran où elle était en déplacement. Le jour de son décès, la télévision d'Etat a diffusé une courte vidéo de surveillance montrant une femme présentée comme Mahsa Amini s'effondrer dans les locaux de la police après une discussion avec une policière. 

En Iran, le code vestimentaire oblige les femmes à se couvrir les cheveux en public. Son respect est surveillé par une police des mœurs qui interdit aussi aux femmes de porter des manteaux au-dessus du genou, des pantalons serrés et des jeans troués ou encore des tenues de couleurs vives.

Depuis la mort de Mahsa Amini, les forces de l'ordre nient toute responsabilité dans son décès et soutiennent qu'elle est morte d'un arrêt cardiaque. Le président iranien Ebrahim Raisi a demandé l'ouverture d'une enquête et s'est engagé à poursuivre l'affaire lors d'un appel téléphonique avec la famille d'Amini.

En signe de contestation, sur les réseaux sociaux et dans les rues, certaines femmes publient des vidéos d'elles coupant leurs cheveux ou brûlant leur hijab.

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